Lundi matin, l’opinion publique gabonaise a été surprise par la diffusion d’une correspondance signée par le président du Conseil d’administration (PCA) de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), Alain Claude Kouakoua. Dans cette lettre, le PCA annonçait la suspension de la Directrice générale, Mme Nadia Cristelle Koye, évoquant de « graves manquements » en matière de gouvernance.
L’affaire a immédiatement fait réagir les syndicats de l’institution, qui ont appelé au respect strict de la légalité et dénoncé des tensions internes susceptibles d’affecter la mission sociale de la CNAMGS.
Mais le rebondissement est venu en fin de journée avec la diffusion, cette fois-ci, d’une réponse de la DG suspendue. Dans sa lettre adressée à son PCA, Mme Koye dénonce un « abus d’autorité » et affirme que la mesure prise à son encontre n’est pas conforme à la loi.

Contactés par Gabonactu.com, des proches d’Alain Claude Kouakoua ont soutenu que le PCA a agi en application de l’article 29 des textes régissant la CNAMGS.
Le PCA dans sa lettre à la DG a annoncé qu’une réunion extraordinaire du Conseil d’administration est convoquée ce mercredi 8 octobre pour statuer.
Nadia Cristelle Koye dénonce une décision qui la condamne d’avance alors que par principe, elle a le droit de se défendre comme prévu dans le préambule de la constitution du pays.
Les irrégularités pointées par le PCA n’ont jamais été constatées par le conseil d’administration, se défend la DG.
« Pourquoi n’ai-je pas été interpelé e à ce sujet par le conseil d’administration ? » s’est interrogée Mme Koye.
« Je considère que cette note traduit un abus d’autorité de votre part », lance sans gants Mme Koye qui demande une application stricte de la loi.
« Je me réserve en outre, le droit d’engager toutes les procédures judiciaires consécutives à cet abus de pouvoir », prévient Nadia Cristelle Koye recrutée pour une durée de 5 ans.
Le ministère de tutelle n’a pas publiquement communiqué. La présidence de la République, très attachée au bon fonctionnement de cette institution sociale dont l’impact sur le quotidien des populations est crucial, n’a pas également communiqué. En attendant, le feuilleton continue d’alimenter les conversations et les réseaux sociaux.
Marie Dorothée