Dans une communication musclée, mardi, au quartier général de sa campagne électorale, à Lalala Dakar, Emmanuel Ntoutoume Ndong, candidat de l’Union nationale (UN) sur le 2ème siège du 5ème arrondissement de Libreville, a fait état d’anomalies, d’irrégularités flagrantes et parle de fraudes massives le jour du scrutin. Face à ce ‘’chaos électoral’’, Emmanuel Ntoutoume Ndong demande purement et simplement l’annulation des législatives et locales couplées de samedi 27 septembre dernier.
Visiblement remonté contre un processus électoral qualifié de ‘’biaisé’’, Emmanuel Ntoutoume-Ndong, a affirmé que Les élections législatives et locales du 27 septembre 2025 n’ont pas tenu les belles promesses nées du coup de libération du 30 août 2023.
Alors que le référendum et la présidentielle s’étaient déroulés dans la transparence et la sérénité, « ce scrutin couplé vient de montrer, de toute évidence, un net recul qui nous ramène aux pires moments du pédégisme triomphant », déplore-t-il.

« La liste de l’Union Nationale que je conduisais a disparu de façon inexpliquée alors qu’elle avait été dûment déposée à la commission électorale du 5e arrondissement. Il m’a fallu faire le pied de grue au ministère de l’Intérieur pour qu’on la retrouve dissimulée dans un bureau. Voilà la preuve que la transparence n’était pas la règle dans ce scrutin », a-t-il expliqué.
« Ce qui s’est passé le jour du scrutin est encore plus affligeant. On a constaté la présence massive sur la liste électorale de personnes n’ayant aucun lien avec la circonscription, des bulletins de vote de couleur identique sur lesquels il était presque impossible de distinguer les logos et les visages des candidats, l’absence d’isoloirs dans la majorité des bureaux de vote en violation flagrante de la loi, sans oublier une coupure d’électricité organisée dans le principal centre de vote ; alors que toute la zone alentour était éclairée. Ce qui a permis des bourrages d’urnes massifs », martèle-t-il, évoquant dans la foulée « le refus de remettre les procès-verbaux aux représentants des candidats et l’inversion arbitraire des résultats au profit de certains », a-t-on appris.
Face à cette avalanche d’irrégularités, Emmanuel Ntoutoume-Ndong se veut catégorique : « Compte tenu de tout ce qui s’est passé, ma conviction est qu’il faut que cette élection soit purement et simplement annulée, comme l’a été la présidentielle d’août 2023. L’honneur du pays le commande », a-t-il recommandé.
Les critiques et récriminations formulées par Emmanuel Ntoutoume-Ndong, dans le 5ème arrondissement de Libreville ressemblent à s’y méprendre, à celles de nombreux électeurs et candidats à travers le pays et à l’étranger ; toutes tendances et tous bords politiques confondus.
Plusieurs partis politiques de l’opposition, des candidats indépendants et même certains issus de la galaxie présidentielle ont annoncé leur intention de déposer des recours auprès de la Cour constitutionnelle.
Féeodora Madiba et Nkili Akieme