Le président de la Coordination des Associations et des Partis Politiques pour le changement et l’alternance démocratique (CAPPO), Jean Pierre Essono Menie, dans un communiqué publié depuis Paris en France, demande au peuple gabonais de ne pas voter pour l’ancien parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG) et tous ses anciens cadres qui ont rempli les rangs de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) le parti fondé par Brice Clotaire Oligui Nguema, le chef de l’Etat gabonais.
« Nous exhortons en particulier les électeurs à rejeter sans équivoque tous les candidats issus de l’ancien Parti Démocratique Gabonais (PDG), quels que soient les nouveaux visages ou les étiquettes politiques adoptées pour masquer leur passé », peut-on lire dans le communiqué.
« Comme le rappelle la sagesse populaire : « Même si le serpent change de peau, son venin demeure », explique Jean Pierre Essono Menie.

Basé à Paris depuis plusieurs années, le président de la CAPPO, par ailleurs ancien membre du Comité Directeur du Mouvement de Redressement National en exil (MORENA) et ancien Président du Rassemblement National des Bûcherons en Europe (RNB) désapprouve également la décision du président Brice Clotaire Oligui Nguema d’exfiltrer la famille Bongo.
« Cette opération, organisée dans la plus grande opacité, équivaut de facto à une garantie présidentielle d’impunité pour les crimes de sang et les détournements économiques attribués à ce clan, et constitue une rupture grave avec les principes de justice attendus d’un État de droit », justifie-t-il
Jean Pierre Essono Menie estime que l’exfiltration des Bongo est une trahison de la révolution pacifique du 30 août 2023, qui avait symbolisé un sursaut démocratique historique pour le pays.
Secrétaire général du Conseil des Universitaires et Experts Panafricains (CUEPA), Jean Pierre Essono Menie se demande pourquoi jusqu’à ce jour Oligui Nguema n’a pas mis en place la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation, qui figure pourtant explicitement dans le document des recommandations officielles du dialogue national exclusif d’avril 2024, instance issue de la volonté populaire et soutenue par de larges segments de la société civile.
Antoine Relaxe