La Banque mondiale vient d’accorder au gouvernement gabonais un financement de 150 millions de dollars, soit environ 85,3 milliards de FCFA, afin d’améliorer les infrastructures dans certaines villes secondaires du Gabon. Cette enveloppe dédiée au Projet d’aménagement et de développement des infrastructures du Gabon (PADIG), vise à rendre le pays plus résilient face aux inondations, créer des emplois et assurer le développement de l’arrière-pays.
Ce programme s’appuie sur deux axes principaux, prévoyant dans un premier temps de financer des ouvrages résilients face aux changement climatiques, afin que les villes cibles puissent faire face aux inondations qui ralentissent leur développement.
Le second élément consiste en des investissements dans des infrastructures de protection contre les inondations. Cette action permettra de défendre les quartiers contre les crues, de protéger les habitants, et d’améliorer leur qualité de vie. Cette étape est indispensable, d’après les experts, afin d’éviter des sinistres liés aux changements climatiques, de plus en plus fréquents dans certains lieux.

Le PADIG a été approuvé afin d’améliorer l’aménagement de certaines villes secondaires du Gabon, notamment Oyem, Lambaréné, Koulamoutou, Franceville, Mouila, Lébamba et Ndendé. Les financements seront principalement injectés dans la création d’infrastructures de base, de routes, d’écoles, d’espaces verts, et d’autres équipements afin d’améliorer le vivre-ensemble de la population.
Pour le Directeur de division de la Banque mondiale chargé du Gabon, Cheick F. Kanté, le PADIG va aider le pays à combler le déficit en infrastructures de certaines villes secondaires. « Cette opération consiste à rendre le Gabon plus fort face aux aléas climatiques et plus attractif sur le plan économique », a-t-il déclaré, soulignant que ce programme s’aligne sur le Plan national de développement 2024-2026 du Gabon.
Le PADIG, engagé à partir de 2021, a repris le flambeau du PDIL ( Projet de développement des infrastructures locales) pour étendre ces actions à davantage de villes secondaires du Gabon.
Le Projet de développement des infrastructures locales (PDIL) a été lancé en 2007 pour désenclaver les quartiers défavorisés en construisant des services de base. Une deuxième phase, PDIL 2, financée par la Banque mondiale à hauteur de 59,6 milliards FCFA et menée entre 2016 et janvier 2021, a élargi les interventions dans les neuf capitales provinciales, tout en renforçant la gouvernance locale via les communes.
Elliott Ana Merveille et Christina Thélin Ondo
