Dans une communication rendue publique dimanche, le Président d’Ensemble Pour la République (EPR) et candidat lors de la présidentielle de 2016, Dieudonné Minlama Mintogo, relativement à l’opération de déguerpissement en cours au quartier Plaine Oréty, zone dite ‘’Derrière l’Assemblée nationale et Derrière l’Ambassade de Chine’’, dans le 2ème arrondissement de Libreville, a appelé au-delà des responsabilités susceptibles d’être imputées aux acteurs concernés (l’Etat et les populations déguerpies), à la mise en oeuvre urgente d’actions d’humanisme et de solidarité au bénéfice des populations impactées et précarisées par ces démolitions.
Le Président d’EPR dit observer avec effarement que depuis quelques jours, des milliers de gabonais résidant dans la commune de Libreville sont en errance, privés de logement qui fait partie des huit (8) besoins physiologiques fondamentaux de l’être humain, au même titre que le besoin d’oxygène, de liquide, de nourriture, de maintien de la température corporelle, etc., suite aux opérations de déguerpissements menées par le gouvernement.
« Que chaque gabonais et chaque gabonaise manifestent son soutien à nos frères et sœurs en difficulté par une contribution financière ou par un don en nature. Aux confessions religieuses et aux organisations de la société civile, j’appelle à l’organisation des chaînes de solidarité pour venir en aide à nos compatriotes en détresse », plaide Dieudonné Minlama Mintogo.
Pour l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, au-delà de toute polémique et de toute la rhétorique sur la recherche des responsabilités ou des irresponsabilités, une seule réalité saute aux yeux, « nous faisons face à l’une des plus grandes crises sociales et humanitaires de l’histoire de notre pays. Nous ne pouvons pas rester insensibles, il faut agir vite et maintenant », s’est-il alarmé.
Minlama Mintogo en appelle le gouvernement à la flexibilité, à la responsabilité et au dialogue. Il suggère que l’exécutif ouvre les discussions avec les organisations des personnes déguerpies afin de trouver ensemble les moyens et les procédures pour un meilleur accompagnement des victimes.
Il suggère dans le même temps que les forces de défense et de sécurité soient mobilisées pour installer les camps d’accueil afin d’abriter les familles dans l’incapacité de se reloger rapidement. « Il s’agit de nos compatriotes. La violence, l’invective, la fuite en avant ou la confrontation ne pourront malheureusement pas nous aider à sortir du gué. Restons solidaires et unis », a-t-il conclu.
Alph’-Whilem Eslie
