Observation électorale : Leçons et enseignements de la dernière présidentielle

Au terme de l’atelier dit de capitalisation sur l’observation électorale, les Organisations de la société civile (OSC) ont, aux côtés de représentants de l’Union européenne, des ambassades de France et du Japon, analysé les forces et faiblesses de l’observation. L’atelier de 48 heures, à l’Hôtel Nomad, dans la banlieue nord de Libreville, était organisé par le Projet d’appui à la société civile et aux médias (PACEM-Gabon).

L’objectif était de tirer les leçons de cette expérience afin de bâtir un dispositif plus cohérent et efficace à l’avenir. « Ces enseignements et les leçons appris sont précieux pour renforcer nos observations des futurs processus électoraux », a déclaré Aksil Amirouche, du Centre européen des élections.

Photo de famille des organisateurs de l’atelier et acteurs de la société civile © Gabonactu.com

L’atelier a mis en lumière plusieurs insuffisances majeures dans l’organisation actuelle : manque de coordination formalisée, conflits internes, absence de transparence financière, diversité des outils utilisés et communication défaillante entre les structures.

En réponse, les participants ont proposé des solutions concrètes : mise en place d’un cadre de concertation permanent, élaboration d’une feuille de route commune, création d’un secrétariat partagé et instauration d’une présidence tournante pour le consortium des OSCs.

« Un nouveau chronogramme électoral se prépare déjà. Il faut se préparer dès maintenant aux prochaines échéances, mais aussi aux réformes en cours », a averti Cécile Abadie, Ambassadrice de l’Union européenne au Gabon.

Les recommandations de l’atelier ne se sont pas limitées aux OSCs. Les autorités sont appelées à renforcer l’inclusion des personnes vulnérables, à simplifier les procédures d’accréditation des observateurs, à auditer les listes électorales et à soutenir financièrement les organisations. Quant aux partis politiques, ils sont invités à promouvoir la paix et la cohésion sociales durant les prochaines campagnes.

Cette réflexion s’inscrit dans la continuité d’une dynamique amorcée lors de l’élection du 12 avril 2025, première consultation électorale depuis la transition politique. Une observation menée dans un contexte sensible, qui a révélé à la fois l’engagement citoyen croissant et les lacunes structurelles du dispositif d’observation. L’atelier de Libreville marque une étape clé vers une professionnalisation de ces missions

M.-O. Mignonne et Nkili Akieme

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