Les étudiants de ‘’Libreville International Business School’’ (LIBS), notamment ceux de la promotion 2023-2024, réclament l’organisation immédiate des soutenances de fin de formation et de cycles. Après cinq reports successifs et une absence de communication officielle, ils en arrivent à déduire qu’il s’agit d’une dérive administrative et exigent l’organisation les soutenances dans les meilleurs délais.
Ce flou administratif plonge les étudiants dans une précarité croissante. Leurs résultats du dernier semestre restent bloqués, ce qui les empêche de fournir les justificatifs requis par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Résultat : des bourses suspendues, des abandons forcés, et une profonde détresse psychologique.
« Ce n’est pas seulement un abus, c’est un emprisonnement moral orchestré », s’indigne une étudiante. Le collectif des étudiants concernés exige des comptes :« Une communication urgente, des explications sur l’utilisation des frais versés et un vrai dialogue avec l’administration », ont-ils clamé.

Initialement prévues en octobre 2024, les soutenances de fin d’études à LIBS ont été repoussées à cinq reprises, sans explication claire, ni calendrier établi.« Nous avons validé nos crédits, effectué nos stages, remis nos rapports, et payé 300 000 à 400 000 FCFA selon le cycle. Pourtant, rien n’avance », fulmine un des représentants du collectif des étudiants.
La dernière date annoncée par l’administration de ‘’Libreville International Business School’’, le 3 mai 2025, est elle aussi passée sous silence.Pire,« aucun jury n’a été désigné »,et la direction évoque des raisons jugées« absurdes »,telles que« l’attente de l’investiture du président de la République », tempêtent les étudiants.
Fondée pour offrir une formation professionnelle de haut niveau en gestion, finance, marketing et logistique, ‘’Libreville International Business School’’ a longtemps joui d’un partenariat étroit avec l’État gabonais et l’ANBG. Réputée pour accueillir des boursiers de l’enseignement supérieur, l’école voit aujourd’hui son image entachée par une gestion décriée.
Alors que les étudiants appellent à un contrôle étatique plus strict, la LIBS est désormais sommée de se recentrer sur sa mission première : former et diplômer dans le respect des normes académiques.
Alph’-Whilem Eslie et Nkili Akieme
