Dans une déclaration jeudi à Libreville, la présidente du bureau exclusif de l’Association nationale des retraités du Gabon (ANAREG), Bernadette Owono Mba a soutenu que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’organe militaire qui gère le pays avec les civils pose des actes plus concrets en faveur des retraités mais peu encore mieux faire par rapport au pouvoir déchu.
Dans son inventaire, l’association reconnait que le CTRI a permis une centralisation des dossiers de retraite, facilitant ainsi le suivi et le traitement des demandes. La centralisation a conduit à une meilleure régularité dans le versement des pensions et la réduction des retards qui étaient fréquents par le passé.
Par comparaison avec le régime défunt : « il n’en a rien été, absolument rien pendant des nombreuses années de règne du pouvoir déchu lequel n’hésitait d’ailleurs pas à brutaliser les retraités à chaque fois qu’ils osaient réclamer le paiement de leurs droits », a affirmé Mme Owono Mba.
Malgré les avancées enregistrées depuis le début de la transition, l’ANAREG exhorte les militaires à poser plus d’actes concrètes en faveur des valeureux hommes et femmes qui ont servi la République.
L’association souligne, par exemple, la nécessité d’une augmentation significative des pensions demeurées statiques depuis 1975 et les rappels pour garantir une qualité de vie décente aux retraités du secteur (privé).
L’ANAREG rappelle que le CTRI a arrimé les pensions des retraités du secteur public au nouveau système de rémunération. Ceux du secteur privé attendent également une nette amélioration pour leur permettre de mieux faire face à la vie chère.
» Pourquoi ce deux poids deux mesures « , s’interroge l’association.
Renflouer urgemment la CNSS
« Les retraités du secteur privé pour l’instant observent stoïques les avantages accordés à leurs collègues du secteur public », rappelle l’ANAREG dans sa déclaration lue devant la presse.
L’ANAREG propose au CTRI d’exiger à toutes les sociétés de reverser les cotisations collectées auprès de leurs salariés ainsi que la part patronale, d’éponger leurs dettes afin d’améliorer la liquidité de la CNSS et renforcer sa performance.
Enfin, l’ANAREG dit attendre avec impatience les reformes portant sur la revalorisation de l’assiette des cotisations fortement recommandée par les études actuarielles et la Task-force afin de permettre à la CNSS de remplir convenablement ses missions de service public.
Marie Dorothée et Dodo Frida
