Préavis de grève à la CDC : entre mauvaise foi et interprétation tronquée du code de travail

Le secrétaire général du SYLTRA-CDC Anse Parfait Ango  durant le point de presse le 17 février à Libreville © Médias241

La Direction générale  de la Caisse des dépôts et de consignation (CDC), par le biais de son conseil juridique, a  fustigé le curieux préavis de grève annexé des revendications déposé jeudi 17 février par le Syndicat libre des travailleurs de la  CDC (SYLTRA-CDC), lequel ne cadre pas avec certaines  dispositions du code du travail ni celles des statuts et règlements de l’institution financière.

« S’agissant de la  suspension du contrat de travail de deux cadres nommés en Conseil des ministres, l’un en tant que Conseiller d’un Directeur général et l’autre en tant que responsable des ressources humaines, et le gel des postes afin de leur permettre de revenir à la CDC en temps voulu, la Direction générale s’est dite étonnée de cette demande en totale contradiction avec la politique d’égalité des chances prônée par les plus hautes autorités en tête desquelles le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba », a fustigé le conseil juridique de la CDC.

Dans un point de presse tenu jeudi à Libreville,  le Secrétaire général du SYLTRA-CDC, Anse Parfait Ango a dénoncé « le climat délétère » qui régnerait au sein de la CDC. Aussi, a-t-il fustigé  « le non-respect du Code du travail en son article 54 alinéa 12 portant sur la suspension du contrat de travail pendant la durée d’un mandat électif ou l’exercice par le travailleur d’une fonction politique ou publique; le licenciement d’un délégué du personnel sans l’autorisation de l’inspection du travail ou encore le non-paiement unilatéralement de la prime de performance après les évaluations de fin d’année ».

Pour la CDC, ni les statuts ni le règlement intérieur de la CDC, ne prévoient  la périodicité et les conditions de paiement de la  prime de performance  au personnel. De quoi battre en brèche cette revendication qui, si elle est accordée, participerait à alourdir les charges de l’institution dont la situation financière  serait, aux dires du Conseil juridique parfaitement connue de tous les agents.

Dans le même ordre d’idées, le Conseil juridique de la CDC a relevé, concernant le licenciement d’un délégué du personnel, que l’institution a toujours privilégié le respect de la loi en prenant le soin d’y associer l’inspection du travail. Pour preuve, la Direction générale avait entrepris de rencontrer le syndicat, mais cette démarche n’a jamais reçu une réponse favorable de leur part.

« Il n’y a jamais eu de rupture de dialogue d’ailleurs, les documents faisant foi existent. Ces documents prouvent que chaque demande formulée par le bureau du SYLTRA-CDC a bel et bien reçu, une réponse », a-t-il souligné.

Camille Boussoughou

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