Le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a, dans son message de fin d’année à la Nation prononcé mercredi 31 décembre 2025, reconnu avec humilité les insuffisances contenues dans le nouveau code électoral avant d’annoncer la mise en place des reformes pour renforcer, dit-il, la transparence électorale au Gabon.
« Il convient désormais d’explorer les voies et moyens propres à instaurer les réformes et ajustements indispensables au renforcement de la transparence et de la crédibilité de notre loi électorale », a annoncé M. Oligui Nguema depuis Koulamoutou, capitale provinciale de l’Ogooué Lolo dans le sud-est du pays.
Durant les élections législatives couplées des locales organisées en septembre et octobre dernier, les différentes forces vives de la nation ont dénoncé les attitudes antidémocratiques de certains acteurs politiques. Lesquels se sont illustrés dans la transhumance des électeurs et l’usage abusif des procurations. La loi électorale a même révélé l’insuffisance des dispositifs de lutte contre l’abstention.
Dans son discours, le Chef de l’Etat, n’a pas manqué de fustiger également le comportement de certains acteurs politiques qui brillent par des affirmations gratuites pouvant mettre en mal la cohésion nationale et le vivre ensemble.
« Je ne saurais taire un constat pénible : J’ai observé, en divers endroits, des postures extrêmes, des ardeurs excessives et des propos véhéments émanant de certains responsables politiques et acteurs de notre société. J’ai vu d’aucuns oublier que l’engagement politique véritable ne saurait se réduire à la seule conquête du pouvoir, mais qu’il s’inscrit avant tout dans la recherche du progrès, du bien commun et d’un destin collectif », a-t-il déploré.
Une illusion faite vraisemblablement aux déclarations acerbes du Pr Albert Ondo Ossa, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 26 août 2023. Ce dernier estime que l’actuel numéro un du pays avait fait un coup d’état contre la démocratique le 30 août 2023 pour conserver le pouvoir des régimes Bongo (père et fils) qui ont dirigé le pays pendant 56 ans. Il se considère comme le véritable vainqueur du scrutin présidentiel 2023 dont les « résultats tronqués » avaient motivé le putsch.
Camille Boussoughou

