Très touché par la prestation médiocre des Panthères du Gabon à la CAN 2025 au Maroc, le Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema a promis des mesures fortes dans le secteur du football gabonais, selon le communiqué final du conseil des ministres du 29 décembre.
Selon le communiqué, le Chef de l’État a relevé, « pour le regretter », que la situation met en évidence « deux problématiques majeures qui traduisent, en réalité, des manquements structurels persistants : l’absence de méthode et la dispersion des ressources ». Il a plus loin souligné qu’à ces insuffisances « s’ajoute une érosion préoccupante de la fibre patriotique dans la gestion de la chose sportive dans notre pays ».
Le Conseil des ministres a unanimement reconnu que « le football ne saurait être réduit à un simple divertissement ». Selon le communiqué final, il constitue « une composante essentielle de l’âme nationale et un vecteur puissant de cohésion et de fierté collective », ajoutant que « lorsqu’il vacille, c’est une part de l’identité nationale qui s’en trouve fragilisée ».
Au regard de ces constats, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema a indiqué que, « le moment venu », il « prendra et annoncera des décisions fortes et structurantes, destinées à mettre un terme aux errements observés et à rétablir durablement la rigueur, la responsabilité et l’ambition dans la gouvernance du sport national ».
Aucune mesure concrète n’a été arrêtée lors de ce conseil, mais cette analyse présidentielle ouvre la perspective d’une refonte en profondeur de la gestion du sport, en particulier du football, présenté comme un enjeu de cohésion nationale et de fierté collective.
Engagé dans cette Coupe d’Afrique des nations, le Gabon a concédé, lors de ses deux premières rencontres, des revers successifs face au Cameroun et au Mozambique, scellant ainsi une élimination précoce de la compétition. Une sortie prématurée difficilement acceptée, tant par les acteurs du football national que par une large frange de la population gabonaise, pour qui ces contre-performances ont suscité incompréhension et profonde désillusion.
Betines Makosso
