Libreville a abrité mardi, un atelier portant sur l’ « Autonomisation des Petites et Moyennes Entreprises par l’accès aux marchés publics ». Co-organisé par l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), la Banque mondiale (BM) et la Banque africaine de développement (BAD), l’atelier visait à renforcer la participation des PME nationales dans les marchés publics, présenter les politiques et procédures de passation des marchés adoptées par les institutions publiques et les partenaires multilatéraux, identifier les opportunités de marché pour les PME et favoriser le dialogue entre les autorités nationales, les institutions publiques et les PME.
La thématique principale de cet atelier, est d’une importance capitale, s’il en est, tant la problématique liée à l’accès des PME à la commande publique constitue un levier essentiel pour la souveraineté économique et le développement durable ; autant que les organisateurs nourrissaient le secret espoir que ces échanges permettent une meilleure compréhension des procédures, des exigences et des opportunités d’affaires offertes aux PME locales par les marchés publics.
D’entrée, la présentation du rapport de l’étude sur la participation des PME aux marchés publics au Gabon, par Evrard Nzamba, Expert de la Banque mondiale ; ainsi que les communications et interventions suivante ont mis en évidences les difficultés et déficits qui éloignent les PME gabonaises de la compétition autour des marchés publiques ; ainsi que de nombreux et juteux projets financés par des partenaires au développement, tels que la Banque mondiale et la BAD.
Entre autres obstacles évoques, les tracasseries et lourdeurs administratives, l’absence d’équité et de neutralité de l’administration, le favoritisme, les capacités financières extrêmement limitées des PME gabonaises, les coûts élevés de constitution des dossiers de soumission et les déficits de structuration des PME gabonaises, etc.
Heureusement les riches échanges et partage de bonnes pratiques, autour des deux panels organisés : ‘’Politiques gouvernementales d’accompagnement et de financement des PME’’ et ‘’Partenaires techniques et financiers susceptibles d’intervenir sur la chaîne de passation et d’exécution des marchés publics’’, ont fourni d’heureuses pistes et solutions.
Les recommandations et préconisations formulées servirons de toute évidence à éclairer, explorer et suggérer les meilleures dispositions possibles susceptibles d’assurer un accompagnement efficient des PME nationales, dans leur quête permanente et légitime d’accéder à la commande ; au moment où les autorités gabonaises ont réservé plus de 2 000 milliards de Francs CFA à l’investissement dans la Loi de finances 2026 et qu’il a été acté, depuis la transition, que tous les marchés plafonnés à 150 millions de Francs CFA seraient désormais exclusivement réservés aux PME gabonaises.
« Durant cet atelier, nous avons tracé les pistes des actions utiles et recueilli des recommandations pertinentes. Je prends solennellement l’engagement de développer des relations plus étroites avec des entités qui participent activement à l’accompagnement des PME pour assurer des formations continues aux PME sur les informations utiles, afin de renforcer leurs capacités », a déclaré le Secrétaire permanant de l’ARMP, Cyr Symphorien Moukaga, au terme de l’atelier.

Cet atelier sur la passation des marchés publics est le premier du genre qui a réuni en un seul endroit, l’ensemble de l’écosystème de la passation des marchés : ARMP, DGMP (Direction générale des marchés publics), DGPME (Direction générale des PME), ANPI (Agence nationale de promotion des investissements), BCEG (Banque pour le commerce et l’entreprenariat du Gabon), Chambre de commerce, Banque mondiale, BAD, incubateurs et responsables des PME.
Féeodora Madiba

