Un jeune homme, Jean Guy Ndong Ondo, originaire du village Medok, dans le canton Kyé, à Oyem, province du Woleu-Ntem (nord) a été grièvement mutilé après avoir été surpris en flagrant délit de cambriolage au domicile de M. Effayong, enseignant au Collège Ondo & Fils.
Selon les premiers témoignages, Jean Guy se serait introduit, en plein midi dans la maison de M. Effayong dans le but de voler. Il aurait été immédiatement maîtrisé par le propriétaire des lieux.
Alors que le présumé voleur était déjà neutralisé, M. Effayong, pris de colère, se serait emparé d’une machette pour lui sectionner plusieurs doigts, l’accusant de vol et même de tentative d’assassinat.
Gravement blessé, Jean Guy a été transporté d’urgence au Centre Hospitalier Régional d’Oyem (CHRO), avant d’être remis à la gendarmerie. Après quelques jours de garde à vue, il a été présenté devant le tribunal puis incarcéré à la Prison centrale d’Oyem.
D’après plusieurs sources, le jeune homme n’aurait pas bénéficié d’un temps d’hospitalisation suffisant avant son incarcération, ce qui aurait aggravé son état de santé. Il se trouverait aujourd’hui dans une situation médicale préoccupante.
Cette affaire suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Si certains internautes reconnaissent la tentative de vol, beaucoup s’interrogent : était-il nécessaire de mutiler un homme déjà neutralisé ? M. Effayong avait-il le droit de se rendre justice lui-même dans un pays régi par des lois et des procédures ?
Ce débat relance une fois de plus sur les conséquences de la justice privée et les limites de l’autodéfense.
Alph ’-Whilem Eslie et Stone Ferrari Mikala
