L’ambiance n’est pas des plus sereines au Lycée technique Omar Bongo (LTNOB), où des tensions ont éclaté ces derniers jours autour d’une réforme obligeant les élèves d’apposer un numéro matricule sur leurs uniformes.
La semaine dernière, les élèves du lycée ont lancé un mouvement de grève pour dénoncer cette reforme. Les élèves dénoncent l’obligation d’apposer des matricules sur leurs tenues, une mesure jugée difficile à appliquer pour plusieurs d’entre eux.
« Ce mouvement de grève est dû au fait qu’on nous exige des matricules sur nos tenues. Certains ne peuvent pas changer de tenue ». a expliqué un élève.
Le proviseur du lycée, Éric Bekale Ntoutoume a expliqué que la reforme n’oblige pas les élèves de changer de tenue. Le matricule créé est à apposer sur la chemise.
Jeudi, Éric Bekale Ntoutoume a convoqué à une réunion d’urgence les parents et responsables de la mutuelle afin d’évaluer la situation et désamorcer le conflit social devenu préoccupant au sein de l’établissement.
La colère des élèves est aussi monté d’un cran depuis l’annonce de la fin de la gratuité d’accès à la plate forme Xgest, un service digital qui stocke les informations essentielles de la vie scolaire de chaque élève. Face à la multiplication des tensions, les parents, eux, appellent au calme et à la retenue. Ils condamnent fermement les actes de violence observés et encouragent leurs enfants à privilégier la concertation.
« On leur a dit si vous avez des préoccupations, la rue n’est pas la solution pour aller exprimer vos préoccupations », a rappelé le proviseur Éric Bekale Ntoutoume.
Les élèves réclament aussi le retour du transport scolaire gratuit. Le proviseur a regretté que les élèves brillent par un comportement irresponsables qui consiste à monter illégalement au dessus des autocars en pleine circulation. Cette pratique est à l’origine des accidents graves ayant couté la vie à de nombreux élèves.
Une nouvelle rencontre est prévue ce vendredi afin de poursuivre les échanges et consolider les premiers signes d’apaisement.
Tryphene Lembah

