Une adolescente de 16 ans, Capitaine de l’équipe nationale de judo et médaillée dans plusieurs compétitions internationales aurait été victime de viols répétés par son son encadreur nommé O.M.P. L’affaire a été révélée par l’ ONG « SOS Prisonniers » le 1er décembre dernier sur sa page Facebook.
Selon les informations relayées par »SOS Prisonniers », la première agression aurait eu lieu après une fugue de la jeune fille pour des raisons familiales. Les parents inquiets, ont contacté son coach pour savoir s’il savait où elle se trouvait.
Peu après, il a informé la famille qu’il avait retrouvé la jeune fille et que, comme il se faisait tard, elle dormirait chez lui pour la nuit, puisqu’il était considéré comme un proche de la famille.
Plus tard, lors d’un championnat d’Afrique de la discipline, en août dernier au Cameroun, le coach, qui ne faisait pas partie de la délégation officielle, décide de voyager à ses propres frais afin de poursuivre ses actes de perversion sur l’enfant.
Ne parvenant pas à abuser d’elle sur place, il va organiser une réunion fictive à son domicile pour abuser à nouveau de la jeune fille. « Si tu essaies de parler, toi-même tu connais », avait-il menacé. Ce n’est que le 16 décembre 2024 que la jeune fille a confié la vérité à sa mère. La famille a immédiatement porté plainte.
Après avoir été examinée par un médecin, sous les instructions de l’enquêteur, il a été constaté que la jeune fille était enceinte de cinq mois. Le 23 décembre 2024, le coach a été placé sous mandat de dépôt. Cependant, il n’a été détenu que trois jours avant d’être libéré le 26 décembre 2024. Sans que la famille n’en soit informée.
Le 24 décembre 2024, la jeune fille a fait une fausse couche qui a failli lui coûter la vie. Depuis, la victime affirme avoir aperçu son agresseur rôder à plusieurs reprises près de son établissement scolaire, provoquant une peur constante et un traumatisme profond.
Pire, malgré le dessaisissement du juge d’instruction initial et la désignation d’un nouveau magistrat instructeur, le dossier n’a toujours pas été transmis. La procédure est au point mort. Cette lenteur soulève des interrogations légitimes, d’autant que le mis en cause est employé dans une grande banque du pays .
Est-ce ce statut professionnel qui freine la procédure ? Rien n’est moins sûr. »SOS Prisonniers » appelle à une action urgente des autorités pour garantir une instruction rapide, impartiale et conforme à la loi , afin d’assurer la sécurité et les droits de la victime .
Le viol sur mineur est un crime condamné en République gabonaise. La loi organique portant Code de l’Enfant, qui place l’intérêt supérieur de l’enfant au centre des décisions judiciaires, devrait être rigoureusement appliquée et aucun statut social ne doit faire obstacle à l’application équitable de la justice.
Stone Ferrari Mikala

