La proclamation des résultats met fin au contentieux, rappelle la Cour constitutionnelle gabonaise réagissant aux cris d’Orphée lancés par M. Mbadinga Nguembi, élu municipal du siège unique de la Doutsila, chef-lieu Mabanda dans la province de la Nyanga qui a affirmé avoir préparé un dossier en béton pour obtenir l’annulation de la victoire aux sénatoriales du candidat de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) dans sa circonscription.
« Dès que la Cour constitutionnelle proclame les résultats définitifs, le contentieux électoral est clos », a expliqué une source proche du greffe de la cour constitutionnelle.
Cette explication fait suite à un article de la rédaction de Gabonactu.com sur le titre : « la Cour constitutionnelle refuserait de recevoir le recours d’un candidat aux sénatoriales ».
Selon la source, le greffe de la haute juridiction a fait savoir qu’il n’était plus nécessaire de recevoir le recours de sieur Mbadinga Nguembi, étant donné que les résultats définitifs étaient proclamés le 2 décembre.
« Dès que la Cour constitutionnelle proclame les résultats définitifs, le contentieux électoral est clôturé », fait comprendre le greffe de la cour constitutionnelle qui semble relever en filigrane une méconnaissance de la loi par certains acteurs politiques.
Le greffe a cependant reconnu que le candidat malheureux aux sénatoriales sur le siège unique de la Doutsila s’est présenté une « première fois au greffe, mais son dossier n’était pas complet : il devait notamment fournir les 2 exemplaires exigés pour l’enregistrement régulier de tout recours. Il est donc reparti pour compléter son dossier ».
Cependant, lorsqu’il est revenu déposer son recours, souligne-t-on, la Cour procédait ce jour à la proclamation des résultats définitifs des élections des sénateurs, le 2 décembre 2025.
Pour le greffe, « la Cour avait déjà proclamé les résultats définitifs, ce qui rendait impossible la prise en compte du recours ».
Dans son recours retoqué par la haute juridiction, le candidat Mbadinga Nguembi dénonce de nombreuses irrégularités allant de la corruption des électeurs au détournement des procurations par un membre de la commission électorale.
Des manœuvres antidémocratiques, qui selon lui, ont contribué à sa défaite le 22 novembre dernier au second tour. Il a perdu par 14 voix contre 20 pour le candidat de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB, au pouvoir), Euphrème Outata Nziengui. A l’issue du premier tour, le 8 novembre, ils étaient en égalité parfaite soit, 17 voix à chacun.
Camille Boussoughou

