S’exprimant sur l’un des partenariats économiques gagnant-gagnant phares entre le Gabon et la France ayant trait à la stratégie de ‘’développement des financements innovants pour la protection des forêts gabonaises’’, le Président français, Emmanuel Macron en visite d’Etat au Gabon, a annoncé lundi 24 novembre 2025 à Libreville, que la France, par l’entremise de l’Agence française au développement (AFD), va très prochainement investir à hauteur de 17 millions d’euros, soit plus de 11 milliards FCFA dans la protection des forêts gabonaises.
« L’AFD va continuera d’accompagner cette stratégie par un projet spécifique de 17 millions d’euros pour accompagner le pilotage, l’expertise et la mise en œuvre de cette plateforme pays du côté Gabonais dans ce partenariat respectueux, gagnant-gagnant auquel nous croyons avec le président Oligui », a annoncé M Macron
Pour permettre de sécuriser des financements à la plateforme-pays, le numéro un français a indiqué que les experts vont finaliser dans les prochains mois, cette stratégie qui portera sur le « crédit carbone sintérisé, le crédit biodiversité, le mécanisme de paiement pour les services écosystémiques ».
Dans son discours prononcé au terme d’une conférence environnementale à la Baie des Rois (espace ludique) de Libreville, le Chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema , n’a pas manqué de déplorer du fait le Gabon soit seul a assumé le coup de la préservation de sa forêt sans contrepartie financière depuis plus de 50 ans.
« Cette situation n’est plus acceptable », a-t-il fait savoir devant son homologue français.
Le président gabonais estime que la préservation environnementale doit maintenant se reposer sur une « vraie logique économique, source de création des valeurs, au bénéfice de ceux là même qui assurent la conservation de ce capital naturel ».
Cette approche ne devra se limiter à la simple protection de la nature mais s’étendra désormais à la valorisation et à la monétisation durable. Le Gabon envisage donc la mise en place d’un programme conjoint de formation d’une « génération verte », afin de doter, selon Oligui Nguema, « notre pays d’ici 5 ans de plus de 250 experts dans les domaines tels que l’économie verte, les sciences environnementales, le droit de l’environnement et le développement durable ».
Camille Boussoughou
