Production et vente d’eau en sachet : plaidoyer du collectif des agents légaux pour la reprise de l’activité ‎ ‎ ‎

Le collectif des agents producteurs d’eau en sachet légalement agréés, ayant déjà payé leurs agréments auprès de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA), exprime son inquiétude face à la suspension de son activité. Ces professionnels, qui respectent les normes en vigueur et contribuent à l’approvisionnement en eau potable sur le marché, demandent instamment au gouvernement de trouver un accord qui leur permettrait de reprendre leurs opérations. ‎ ‎

 ‎« L’AGASA a le plein droit de circuler dans toutes les structures et de veiller à la santé de l’ alimentation de la population, au contraire nous sommes du côté de l’AGASA, mais nous producteur, nous demandons à l’AGASA de suspendre ceux qui exercent cette activité dans l’informel et laisser continuer ceux qui respectent les normes de cette activité», a plaidé Jaillo Bemba, responsable de ETS Mano l’eau. ‎ ‎ ‎

Le collectif souligne que son travail est non seulement essentiel pour la santé publique, mais aussi pour l’économie locale. En effet, ces agents ont investi du temps et des ressources pour se conformer aux exigences réglementaires. Leur suspension met en péril leur avenir professionnel. Ils plaident pour un dialogue constructif avec les autorités afin de trouver des solutions viables qui garantissent à la fois la sécurité de l’eau et la pérennité de leur activité. ‎ ‎ ‎

« Nous avons tous nos papiers à jour, on a des agréments à jour, nous avons payé nos agréments avant cette mesure et on nous dit d’arrêter les activités, imaginée le chagrin et les pertes », a- t-déploré.  ‎ ‎ ‎

‎La décision de l’AGASA de suspendre la vente d’eau en sachet impacte négativement  sur l’entreprenariat  au Gabon. De nombreuses entreprises de production d’eau, qui emploient des Gabonais, se retrouvent dans une situation critique. La mesure, bien que justifiée par des préoccupations de sécurité alimentaire, a conduit à des licenciements massifs et à une augmentation du chômage dans ce secteur déjà fragile. ‎ ‎ ‎

« Je suis une jeune gabonaise, je fais dans la production d’eau en sachet, je suis en règle avec l’AGASA et tout ; au ministère j’ai ouvert mon entreprise il y’a de cela 3 mois et je travaille avec mes frères et sœurs gabonais et voici cette mesure de l’AGASA, comment on va faire ? », interroge  Herdia Flore Biloghe Nguema , Directrice générale  de l’entreprise de production d’eau Grâce divine. ‎ ‎ Elle dit avoir investi tellement d’argent dans cette entreprise « et on nous suspend les activités aussi rapide ».

 ‎Le président de la République, prône pour l’entrepreneuriat et la création d’emplois. Cette entrepreneuse ne comprend pas que d’un côté, il appelle à soutenir les initiatives locales et à favoriser l’emploi, et de l’autre, des décisions administratives mettent en péril des milliers de postes de travail. ‎ ‎

« Nous demandons aux autorités de revoir cette mesure, car dans cette entreprise 60% des  employés sont des Gabonais comment allons nous payer nos loyers ? Nos enfants iront comment à l’école ? Comment va t-on se nourrir ?»,  s’interroge Dinga Guichalne, responsable de production d’eau à ETS Manoleau. ‎ ‎

Les agents et les entreprises concernées appellent à une réévaluation de la mesure de suspension, afin de trouver un équilibre entre la régulation nécessaire et la protection des emplois. ‎ ‎ ‎ ‎

Antoine Relaxe

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