La première édition du Forum d’Affaires Côte d’Ivoire – Gabon (FACIGA) a officiellement ouvert ce mardi 18 à Libreville dans un hôtel de la place, marquant un nouveau jalon dans la coopération économique entre les deux États. Sous le thème « Côte d’Ivoire–Gabon, un modèle de coopération économique Sud-Sud », le forum doit se tenir jusqu’au 19 novembre 2025 et ambitionne de bâtir un véritable pont entre les opérateurs économiques gabonais et ivoiriens.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Vice-Président du gouvernement par intérim, Henri-Claude Oyima, également Ministre d’État, Ministre de l’Économie et des Finances. Le Ministre de la Réforme et des Relations avec les Institutions, François Ndong Obiang, assurant par ailleurs l’intérim de la diplomatie, y a pris part, soulignant dans son discours la nécessité de renforcer les liens économiques entre les deux nations. Il a insisté sur la nécessité de « partager les expertises » et de créer des synergies « porteuses » pour un développement mutuel. Du côté ivoirien, l’événement enregistre la participation de plusieurs ministres, dont Léon Adom Houadja Kacou, Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, et Kouassi Adjoumani Kobénan, Ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Gabon Bertin Konan Kouadio la présence de ces personnalités souligne l’importance stratégique que les deux pays accordent à ce forum.
Le FACIGA cible six secteurs jugés prioritaires pour la croissance et la transformation structurelle des économies gabonaise et ivoirienne dont l’agriculture et agro-industri l’Élevage, les Infrastructures, les Mines, l’Énergie et la Digitalisation / technologies. Selon les organisateurs, l’objectif est de traduire les échanges en partenariats concrets à la fois public-privé et privé-privé capables de stimuler l’investissement, créer des emplois et favoriser une croissance inclusive. Le forum est structuré autour de panels de haut niveau, de tables rondes thématiques et de rencontres B2B (entreprises) et B2G (entreprises-gouvernement). Au programme des échanges sur la sécurité alimentaire, la culture de rente, l’énergie, la monétique, ainsi que des présentations sur les opportunités d’investissement et les innovations digitales.
Pour Henri Claude Oyima « La théorie de ce forum est l’expression concrète de la volonté politique de nos deux chefs d’État, leurs excellences Alassane Ouattara et Brice Clotaire Oligui Nguema, qui ont souhaité une nouvelle étape, qu’elle se laisse et soit franchie dans la construction d’un partenariat sur le sud exemplaire, fondé sur la solidarité, la complémentarité économique et l’ambition partagée de bâtir des économies résilientes, compétitives et souveraines. » a-t-il souligné . De son côté Léon Adom Houadja Kacou a ajouté que « La Côte d’Ivoire et Gabon depuis les pères fondateurs Félix Houphouët-Boigny et Léon Mba puis Omar Bongo Odimba , partagent une vision commune du développement fondée sur la stabilité, la bonne gouvernance et l’intégration régionale».
Le Forum se tient sous le haut patronage des présidents des deux pays une preuve de l’importance symbolique qu’ils attachent à cet événement. Pour la Côte d’Ivoire, cette initiative est portée par Solange Amichia, Directrice générale du CEPICI (Centre de Promotion des Investissements), tandis que du côté gabonais, l’Agence Nationale de Promotion des Investissements (ANPI) est fortement impliquée. Le FACIGA est plus qu’un simple forum il peut devenir un levier essentiel pour la coopération Sud-Sud entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. En structurant des partenariats autour de projets concrets (agro-industrie, mines, digital), il offre une opportunité pour les deux économies de tirer profit de leurs complémentarités.
Pour le Gabon, accueillir ce forum est un signe de confiance dans son potentiel d’attraction pour les investisseurs ivoiriens. Pour la Côte d’Ivoire, il s’agit de consolider sa position de hub d’affaires en Afrique de l’Ouest tout en exportant son expertise vers la sous-région centrale. Si les intentions sont fortes et les secteurs bien définis, le défi sera de transformer les discussions en réalisations concrètes à travers des projets investis, des coentreprises et des engagements à long terme.
Tryphene Lembah
