L’ancien Directeur général des impôts Gabin Otha Ndoumba à la barre de la Cour criminelle spécialisée le 14 novembre à Libreville © D.R
L’ancien Directeur général des impôts (DGI), Gabin Otha Ndoumba, a déclaré vendredi 14 novembre 2025, à la barre de la Cour criminelle spécialisée de Libreville, qu’il recevait des instructions fermes de Ian Ngoulou, Directeur de cabinet de Nourredin Bongo Valentin pour faire des abattements de plusieurs milliards dans le cadre des redressements fiscaux.
L’ex-DGI aurait reçu de la part de Ian Ngoulou des directives directes visant à octroyer des abattements fiscaux massifs et injustifiés, entraînant des pertes colossales à l’État. Parmi les cas les plus édifiants, l’abattement fiscal accordé à la société pétrolière Assala, sur un redressement réduit de 23 milliards de FCFA à seulement 10 milliards.
Un autre abattement qualifié de choquant par le ministère public, celui de Gabon Télécom, passé de 30 milliards de FCFA à 6,5 milliards. Derrière ces allégements fiscaux, à des niveaux légalement interdits à un Directeur général des impôts, se profilerait tout un système de petits arrangements, où certaines entreprises reversaient généreusement et discrètement des sommes d’argent considérables à celles et ceux qui les facilitaient.
Les prévenus Gabin Otha Ndoumba, Ian Ngoulou et huit autres prévenus, appelés à comparaitre dans le boxe des accusés de la Cour criminelle spécialisée, sont poursuivis pour détournement des fonds publics, blanchiments des capitaux, corruption active, association des malfaiteurs, etc.
Comme l’ex première dame, Sylvia Bongo et son fils ainé, Nourredin Bongo Valentin, ces derniers ont été interpelés au lendemain du coup d’Etat militaire du 30 août 2025 qui a mis fin au régime des Bongo (Omar et Ali) ayant dirigé le Gabon pendant 56 ans.
Camille Boussoughou

