Catherine Mba, dernière épouse du premier président de la République gabonaise, Léon Mba, est décédée dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 novembre 2025, à l’âge de 107 ans. Née le 15 mai 1918 à Libreville, elle appartenait à l’ethnie Omyènè, issue du clan Agwekonwa-Abandja.
Fille unique d’Elisabeth Nguessono, Catherine Mba, née Moret, laisse derrière elle le souvenir d’une femme discrète, empreinte de sagesse et de dignité. Mère de quatre enfants, elle fut non seulement l’épouse d’un chef d’État, mais aussi le témoin silencieux des balbutiements de la République gabonaise, qu’elle a accompagnée dans ses premiers instants.
À 107 ans, Catherine Mba incarnait bien plus qu’un pan du passé : elle était une gardienne de la mémoire collective, un trait d’union entre les générations, une figure de transmission des valeurs de loyauté, de foi, de modestie et d’amour pour la patrie.

En août 2024, à l’occasion du 64ᵉ anniversaire de l’indépendance, elle avait été élevée à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre national du mérite gabonais. Une distinction honorifique remise par le Président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, en reconnaissance de son rôle et de son parcours exceptionnel. Ce moment solennel, riche en émotions, avait marqué les esprits et symbolisé la volonté de la Nation de saluer la mémoire de ses bâtisseurs.

Sa disparition tourne une page précieuse de l’histoire nationale. Avec elle, s’éteint l’un des derniers témoins directs de la naissance de la République gabonaise. Le pays tout entier s’incline devant sa mémoire, conscient que préserver l’héritage des pionniers reste un devoir de reconnaissance envers ceux qui ont contribué à forger l’identité nationale.
Féeodora Madiba et Darène Mabelle Ayingone