L’élection sénatoriale dans le département de la Louetsi Bibaka, dans la province de la Ngounié, a consacré le retour éclatant de Philippe Nzengué Mayila sur la scène politique nationale. L’ancien Ministre et député, Vice-Président du parti Les Démocrates (LD), figure historique de la vie politique gabonaise, a, été élu sénateur à 100 % des suffrages exprimés, soit 17 voix sur 17 votants, sur un total de 34 conseillers inscrits.
Ce score sans appel traduit un large consensus local autour d’un homme dont l’expérience et le charisme continuent de marquer la sphère politique du sud du pays. Cette victoire, au-delà du chiffre, a une portée symbolique forte. Elle marque la renaissance politique d’un acteur chevronné, longtemps éloigné des premières lignes du pouvoir. Philippe Nzengué Mayila, dont le nom reste associé à plusieurs décennies d’engagement public, revient ainsi au-devant de la scène avec un mandat sénatorial qui pourrait lui permettre de peser à nouveau sur les orientations politiques nationales.
Sa réélection traduit également la fidélité d’un ancrage solide dans la Ngounié sud, région où il conserve une influence incontestable et une base militante restée loyale au fil des années. Le scrutin, bien que limité en nombre de votants, s’est déroulé dans un climat apaisé et transparent, reflétant la stabilité institutionnelle du processus électoral local.
L’unanimité des suffrages en faveur de Mayila témoigne d’un consensus rare dans une région souvent marquée par des compétitions politiques intenses. Les 17 conseillers ayant pris part au vote ont exprimé une confiance unanime en un leadership qu’ils jugent à la fois expérimenté, rassembleur et porteur d’une vision claire pour le développement local.
Avec cette élection, Philippe Nzengué Mayila entame une nouvelle phase de sa carrière politique, à un moment où le Sénat gabonais s’apprête à jouer un rôle accru dans l’équilibre institutionnel du pays. Son retour pourrait ainsi contribuer à redéfinir les dynamiques politiques au sein de la Ngounié et au-delà.
Pour beaucoup d’observateurs, cette victoire à la Louetsi Bibaka n’est pas seulement un succès électoral : elle marque le come-back stratégique d’un homme d’État qui n’a jamais cessé d’incarner, pour une partie de l’opinion, la mémoire et la continuité de la politique gabonaise.
Camille Boussoughou
