Deux sessions de formation se sont tenues à Port-Gentil du 19 au 23 mai puis du 16 au 20 juin 2025. Elles ont permis de renforcer les compétences des inspecteurs de la direction provinciale de la pêche et de l’aquaculture de l’Ogooué-Maritime ( DPPAOM), en première ligne face à la pêche illicite, non déclarée et non réglementé (INN) qui menace les ressources marines gabonaises.
Ces ateliers ont donc été organisés par la direction générale de la pêche et de l’aquaculture( DGPA), en collaboration avec l’OBG Wilaid. Lors de la première session, les participants ont été formés par un expert américain en application de la loi et par le substitut du procureur de Port-Gentil. Le programme a couvert la réglementation nationale, les procureurs de Port-Gentil. Le programme a couvert la réglementation nationale, les procédures pénales, les techniques de patrouille, l’arraisonnement de navires, la planification des missions et les principes d’éthique.
La session a également réuni des représentants d’autres admininistrations actives sur l’eau, comme la Marine, la Gendarmerie nautique, l’Agence nationale des parcs nationaux ( ANPN) ou encore la Marine marchande, dans une volonté de renforcer la coordination sur le terrain.

Le second atelier, plus axé sur le cadre réglementaire gabonais, a été animé par deux expertes de la DGPA : la responsable du Centre de surveillance des pêches et la cheffe du service Pêche hauturière. Elles ont présenté en détail le Code des pêches, les textes d’application en vigueur, ainsi que les mesures prévues par l’accord internationale PSMA, dont la mise en œuvre est en cours au Gabon. Les deux derniers jours ont été consacrés à une initation aux premiers secours assurés par la Croix-Rouge.

En plus de la formation, WildAid a remis à la DPPAOM un lot d’équipements : ordianteur portable, tablette GPS, appareil photo, jumelles, radio VHF et lampes torches. Des uniformes ont également été distribués aux agents afin de renforcer leur visibilité et leur légitimité sur le terrain.
La pêche INN reste un enjeu majeur pour le Gabon, avec un manque à gagner estimé à 610 millions de dollars par an pour l’économie nationale. Ces ateliers visent donc à mieux armer les équipes locales pour faire respecter la loi et préserver durablement la biodiversité marine.
Luan Martinez
