Dans une communication faite ce mardi, le ministère de l’Éducation nationale a réagi à l’affaire très médiatisée d’Anna-Gwenaëlle Mouwoyi-Bifaghou, exclue de l’Institution Immaculée Conception à Libreville. Contrairement aux informations relayées sur les réseaux sociaux, cette sanction disciplinaire serait fondée sur des faits vérifiés, à l’issue d’une procédure rigoureuse, apprend-on.
Tenant à clarifier les circonstances de cette affaire, le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de l’instruction civique précise que le conseil de discipline de l’Immaculée conception avait statué de manière souveraine, indépendante et conforme au règlement intérieur.
La décision d’exclusion ne visait pas uniquement l’élève Mouwoyi-Bifaghou, mais l’ensemble des élèves impliqués dans l’altercation, y compris celle qui avait initialement été présentée comme la victime, souligne le communiqué.
« L’enquête administrative interne menée par l’établissement, corroborée par les témoignages du corps enseignant, fait apparaître un tout autre tableau », lit-on.
Selon les autorités scolaires, l’élève exclue n’en était pas à sa première incartade. Des antécédents de comportements provocateurs et de récidive disciplinaire avaient été formellement notifiés aux parents, preuves à l’appui dans le cahier de liaison. L’événement ayant conduit à la sanction définitive s’inscrit donc dans une suite de faits problématiques.
Au cœur d’une vive polémique sur les réseaux sociaux depuis une vidéo virale datant de début juin, l’exclusion d’Anna-Gwenaëlle Mouwoyi-Bifaghou a suscité une vague d’indignation en ligne, certains dénonçant une injustice scolaire et une inaction face à la violence.
Le ministère insiste sur la nécessité de protéger l’espace scolaire de toute instrumentalisation émotionnelle, et rappelle son engagement sans faille contre la violence en milieu éducatif, avec équité pour tous les élèves.
M.-O. Mignonne et Nkili Akieme
