Selon des sources généralement bien renseignées, l’Association du transport aérien international (IATA), aurait saisi le gouvernement gabonais, via le ministre des Transports et de la marine marchande, se disant «profondément préoccupés par l’ampleur de l’augmentation des redevances de sûreté, qui atteint le chiffre vertigineux de 157 % des montants actuels, ainsi que par le fait que cette augmentation ne semble pas avoir été menée conformément aux politiques et principes de l’OACI en matière de redevances d’usage », a-t-on appris.
L’IATA souligne par conséquent l’urgente nécessité de procéder à une consultation de tous les usagers et parties prenantes avant l’imposition de toute modification des redevances, afin de leur donner la possibilité d’exprimer leurs points de vue, leurs préoccupations et leur position, afin de parvenir à un accord et à des résultats mutuellement bénéfiques.
Elle sollicite dans le même temps, un préavis de quatre (04) mois au bénéfice des compagnies aériennes pour la budgétisation, la mise en place du système et l’enregistrement des tarifs, conformément aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Observations et constatations
Selon les mêmes sources, l’IATA aurait fait observer aux autorités gabonaises que les compagnies aériennes perçoivent déjà une multitude de redevances et de taxes basées sur les passagers que le Gabon impose actuellement au transport aérien ; et que par conséquent, les passagers aériens paient déjà pour les services aériens qu’ils utilisent et reversent plus que leur juste part au gouvernement.

Elle relève aussi que le délai de mise en oeuvre de cette augmentation, 30 jours à partir du 1er juin échu, est trop court pour les compagnies aériennes car elles devront s’acquitter de nouveaux tarifs pour tous les billets déjà vendus pour l’été.
Selon l’IATA, l’imposition d’augmentations de redevances supplémentaires aux passagers aériens aurait sans aucun doute, prévient l’IATA, un impact négatif sur la demande de passagers, ce qui entraînerait des conséquences négatives sur l’économie gabonaise.
Le bon exemple – Les bonnes pratiques
Dans ce contexte, l’IATA appelle les gouvernements à stimuler la demande de transport aérien en réduisant le coût des voyages afin que le secteur aéronautique puisse retrouver son dynamisme et à soutenir le secteur du transport aérien en réaffectant une partie des taxes et redevances déjà existantes et perçues.
Si l’on en croit des sources dignes de foi, l’IATA se dit disposer à ouvrir disposer des consultations avec le gouvernement gabonais et les compagnies aériennes, à l’instar de l’initiative de la CEDEAO et de parvenir à un consensus mutuel en faveur de la croissance du secteur aérien.
En Afrique de l’Ouest, les Chefs d’État de la CEDEAO aurait ordonné la suppression des taxes et la réduction des redevances aéroportuaires et de sécurité dans le secteur du transport aérien régional, afin d’alléger la charge pesant sur les passagers et de soutenir le secteur aérien, favorisant ainsi l’activité économique et les échanges commerciaux dans la région, a-t-on appris.
Alph’-Whilem Eslie
