Le ministre de l’Industrie et de la transformation locale, Lubin Ntoutoume, a échangé mercredi avec l’Administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), Léod Paul Batolo et le Représentant du Groupe Eramet Gabon, André Massard, sur des implications économiques de la décision prise par le Gouvernement gabonais, le 30 mai dernier, portant interdiction d’exporter le manganèse brut au Gabon au 1er janvier 2029.
Dans un contexte où la transformation locale est devenue un impératif pour le développement économique, dans la 5ème République le ministre a réaffirmé la volonté des autorités gabonaises de faire du secteur industriel un véritable pilier de création d’emplois, de valeur ajoutée et de souveraineté économique.

« Il n’est plus question d’exporter nos richesses sans les transformer. Le Gabon veut désormais maîtriser la chaîne de valeur de son manganèse », a rappelé à ses hôtes, le ministre de l’Industrie et de la transformation locale, Lubin Ntoutoume.

L’interdiction de l’exportation du manganèse brut d’ici 2029 annoncé par le président de la République avait suscité plusieurs réactions marquant ainsi un tournant de souveraineté pour le Gabon. Cette décision stratégique a été au cœur d’une audience entre Me Lubin Ntoutoume, Ministre de l’Industrie et de la transformation Locale, Léod-Paul Batolo,
Pour la Comilog, acteur majeur et historique de l’exploitation du manganèse à Moanda, dans la province du Haut-Ogooué (sud-est), la consigne semble avoir été bien assimilée. L’Administrateur directeur général de la Comilog a souligné l’engagement de l’entreprise à soutenir l’État gabonais dans cette transition structurelle.
« Nous avons déjà amorcé des investissements pour renforcer nos capacités de transformation locale. Cette politique gouvernementale nous oblige à accélérer et à innover », a-t-il expliquer.
Eramet salue « une vision responsable et ambitieuse qui s’inscrit dans les tendances mondiales de relocalisation industrielle », a déclaré son Représentant au Gabon, André Massard qui a également évoqué les efforts conjoints pour soutenir les filières avales, notamment dans les domaines de la métallurgie et des alliages, capables de générer des milliers d’emplois qualifiés dans les années à venir.
L’interdiction de sortir le manganèse brut du territoire national, sans avoir subi une première transformation, initiative ambitieuse qui repose sur les richesses naturelles du pays, témoigne de la détermination des acteurs économiques à bâtir un avenir durable pour le Gabon.
En renforçant la transformation locale, le Gabon ne se contente pas de valoriser ses ressources, mais se positionne également comme un acteur clé sur le marché mondial, prêt à relever les défis d’une économie en mutation.
M.-O. Mignonne et Tryphène Lembah
