Le Centre Hospitalier Régional de Mouila (CHREM) serait, selon des témoignages concordants, pris dans un étau de dysfonctionnements et pratiques non orthodoxes. L’hôpital de référence dans la province de la Ngounié, à Mouila (sud) serait miné par la magouille, le ‘’laisser-aller’’ et le ‘’laisser-faire’’ qui déboussolent les usagers et affectent l’offre de soins et la qualité de prise en charge des patients. Des sources généralement bien informées sur place, renseignent dans le même temps que cette situation, qui dure et perdure, pourrait encore avoir de beaux jours devant elle, si l’on y prend garde.

Le Centre Hospitalier Régional de Mouila (CHREM) risque de ne pas se sortir et se relever de sitôt des dysfonctionnements pointés et de la mal gouvernance que laisserait hélas prospérer les responsables actuels, si l’on en croit des témoignages recueillis auprès de certains personnels hospitaliers.
On y dénonce pêle-mêle, des dépenses somptuaires et doublons de factures portant sur l’achat de certains matériels et équipements médico-techniques. Une pratique devenue le sport favori de quelques ‘’initiés et privilégiés’’, au détriment des usagers, du fonctionnement régulier de l’hôpital et des personnels à qui les charges sociales ne sont plus versées (quote-part, prime de garde, prime de responsabilité, etc.), apprend-on.

Le CHREM est donc sujet à des tensions de trésorerie récurrentes qui ont, entre autres conséquences, le manque de bus de transport des agents, rendant difficiles les déplacements des personnels soignants entre l’hôpital et leurs lieux de résidence respectifs. Les rares ambulances qui existent encore ne sont plus opérationnelles depuis plusieurs mois, a-t-on souligné.
Tout se déroulerait avec la complicité des ‘’syndicalistes-maison’’, muets devant ces dérives, en échange de quelques privilèges et avantages, notamment les véhicules de l’Etat qui seraient devenus leur propriété, soutient-on. Toutes déviances qui entament le moral des agents du CHREM et n’incitent nullement à la performance.
Elliott Ana Merveille et Lazard Moukoubidi
