Dans une communication faite samedi, le Syndicat des travailleurs des industries minières et métallurgiques (STRIMM) a, par l’entremise de son Secrétaire général, Joscelain Lébama, rendu un hommage au Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguéma, suite à la décision prise en Conseil des ministres, vendredi dernier, qualifiée de « décision historique et visionnaire », portant notamment sur l’interdiction de l’exportation du manganèse brute en République gabonaise, à partir du 1er janvier 2029.
Pour le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs des industries minières et métallurgiques, Joscelain Lébama, cette décision restera sans aucun doute comme l’un des actes les plus puissants et structurants de la 5ème République.
Il salue ainsi la clairvoyance du Chef de l’Etat dans la mise en œuvre progressive de cette mesure, en accordant une période transitoire de trois ans aux opérateurs pour adapter leurs infrastructures et investir dans les capacités de transformation locale.


« Cette mesure forte vient enfin rompre avec un modèle de dépendance hérité de l’époque coloniale, où l’exportation des matières premières brutes n’a profité qu’à d’autres — enrichissant des métropoles lointaines, développant leurs industries, et, dans le même temps, installant chez nous une illusion de développement et une véritable déliquescence de nos compétences nationales », écrit-il.
Il s’agit là, selon lui, d’un signal fort envoyé à tous les opérateurs du secteur, celui de la fin de l’ère de la sous-traitance éternelle et de l’ouverture d’une nouvelle trajectoire, où le Gabon ne sera plus le simple pourvoyeur de matières premières pour les puissances industrielles étrangères : « celle de la transformation locale de nos ressources, de la montée en puissance de nos savoir-faire nationaux, de la maîtrise de nos chaînes de valeur, et du renforcement de notre souveraineté économique », souligne Joscelain Lébama.
Le syndicat des travailleurs des industries minières et métallurgiques appelle notamment la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), filiale du groupe ERAMET, à revoir son modèle de production, à ajuster son cap industriel et à jouer pleinement son rôle de catalyseur de la nouvelle ère industrielle gabonaise.
Depuis 1962, la COMILOG exploite le manganèse gabonais, faisant du Gabon le deuxième producteur mondial. « Mais ce rang ne nous a pas apporté la pleine maîtrise de notre filière ni la valorisation intégrale de notre potentiel humain. Assez d’exporter la richesse brute, assez de dépendance technologique : place au Gabon maître de ses ressources », a conclu le Secrétaire général du STRIMM.
Alph’-Whilem Eslie
