Le général à la retraite Idriss Firmin Ngari, âgé de 79 ans, est décédé ce mardi au Maroc, des suites d’une maladie. Son décès, bien que confirmé aujourd’hui, faisait déjà l’objet de rumeurs depuis février 2025, alimentant l’inquiétude parmi ses proches et ses admirateurs.
Idriss Ngari, ancien ministre et député de Ngouoni près de Franceville (Haut-Ogooué, sud-est), se trouvait depuis de longs au Maroc pour des raisons de santé. Il était interné à l’hôpital Pasteur de Rabat, où son état de santé, bien que préoccupant, n’avait pas été jugé suffisamment alarmant pour le placer en soins intensifs.
Né le 2 avril 1946, Idriss Ngari a marqué l’histoire politique gabonaise par son ascension fulgurante au sein de l’armée et du gouvernement. Parent de feu Président Omar Bongo, il a rapidement gravi les échelons militaires, devenant Chef d’Etat-major des forces armées de 1984 à 1994.

Au cours de sa carrière, Idriss Firmin Ngari a occupé plusieurs postes ministériels clés, illustrant son influence dans la politique gabonaise. Il a été ministre de la Défense nationale de 1994 à 1999, puis a pris en charge le portefeuille des Transports de 1999 à 2002.
Par la suite, il a exercé les fonctions de ministre de l’Intérieur de 2002 à 2004, avant de prendre la tête du ministère des Travaux publics de 2004 à 2007. Il sera ensuite tour à tour ministre du Tourisme de 2007 à 2009 et ministre de la Santé en 2009, où il terminera son parcours gouvernemental, témoignant ainsi de sa polyvalence et de son engagement pour le développement de son pays.
Considéré comme l’une des personnalités les plus influentes du Gabon sous le règne d’Omar Bongo, il était également membre du Parti démocratique gabonais (PDG), contribuant significativement à la politique du pays pendant plusieurs décennies.
Très proche parent de l’actuel Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, Idriss Firmin Ngari est le Fondateur de l’Association des ressortissants de Ngouoni, près de Franceville, dénommée »Tsoumou », considéré comme un puissant lobby et cercle d’influence, à la base de la formation et de la promotion de ses adhérents, en grand nombre dans les postes clés de l’administration civile et militaire du pays.
Son décès laisse un vide dans le paysage politique gabonais. Sa carrière, marquée par des décisions stratégiques et un engagement envers son pays, a façonné de nombreuses politiques publiques. Les réactions affluent déjà. Les funérailles de l’ancien ministre seront annoncées prochainement.
M.-O. Mignonne et Tryphène Lembah
