Port-Gentil : des voleurs de bouteilles de gaz jetés en prison 

Patrick Moundanga Sangani a été placé sous mandat à la prison centrale de Port-Gentil, pour vol de bouteilles de gaz. Ce Gabonais âgé d’une vingtaine d’années a été surpris en flagrant délit aux alentours de 22 heures dans un quartier de la cité pétrolière.

Au cours du mois d’avril, alors qu’il se promenait, il aurait aperçu plusieurs bouteilles de C4H10 entreposées dans une propriété privée. Une impulsion irrésistible de les dérober s’est emparée de lui, au point qu’il n’a pas hésité à briser le scellé qui assurait leur protection.

« En marchant, j’ai vu des bouteilles de gaz dans une concession adossée au mur. J’ai cassé le cadenas et commencé à les transporter », a reconnu Patrick Moundanga Sangani, présumé auteur des faits.

Après cet acte, il a décidé de déplacer l’ensemble des bouteilles pour les dissimuler en un lieu dont lui seul connaissait l’emplacement. Sous la pression liée à l’exigence impérative d’un permis de conduire pour tout participant à la formation organisée par le lycée technique Jean Fidèle Otandault, Patrick Moundanga a dû abandonner son image de jeune homme docile pour endosser celle d’un brigand local afin de tenter d’assurer un avenir stable. Malheureusement, ses efforts ont été vains.

« Je l’ai fait afin d’obtenir mon permis de conduire. Il nous avait été conseillé de passer ce permis, car après notre promotion, il ne serait plus possible d’être intégré sans celui-ci », explique le mis en cause. 

Confronté à une cargaison d’environ une vingtaine de bouteilles sous pression, le jeune homme a pris contact avec un de ses amis pour qu’il facilite les transactions liées à la vente. Ensemble, ils ont convenu de mettre sur le marché chaque unité au prix modique de 3 500 FCFA, dans l’objectif que Patrick Moundanga Sangani puisse réunir la somme nécessaire pour obtenir son permis. 

Saisissant cette opportunité, certains riverains se sont empressés d’acheter sans poser de questions. « J’ai réussi à vendre six bouteilles de gaz au prix unitaire de 3 500 FCFA ; il y avait au total dix-sept bouteilles. La personne à côté de moi est celle qui m’a aidé à trouver les clients », reconnaît-il.

Cependant, cela n’a pas empêché la victime de déposer plainte auprès de la police judiciaire de la cité pétrolière. Cette démarche a permis aux enquêteurs de les traquer, conduisant à leur arrestation dans les jours suivant les faits. Les deux hommes ont été placés sous mandat de dépôt en attendant leur procès. 

        Jean-Jacques Rovaria Djodji

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