L’entrée dans la ville Port-Gentil a revendant de l’aéroport © Archives Gabonactu.com
La ville de Port-Gentil a été profondément marquée par un tragique événement survenu le week-end dernier dans le quartier huppé situé au sein du 2e arrondissement de cette cité pétrolière. Un individu nommé Franzy Nguembi aurait été abattu de sang-froid par un policier. Ce fait divers a suscité une vive émotion, un profond émoi ainsi qu’une certaine psychose parmi la population, et plus particulièrement au sein de la famille du défunt, qui réclame justice.
Les sources coordonnantes indiquent que les faits se seraient déroulés dans le quartier chic du 2e arrondissement de Port-Gentil, le 3 mai dernier. D’après les informations recueillies, Franzy Nguembi, un jeune Gabonais âgé d’une vingtaine d’années, aurait reçu deux coups de fusil en pleine poitrine sous le regard impuissant et en larmes de son grand frère présent lors des événements. Bien que les circonstances exactes du drame restent à ce jour inconnues, les récits abondent et alimentent les réseaux sociaux depuis plusieurs jours.
« Franzy n’était pas un délinquant. C’était un jeune homme respectueux et sans histoire. Il ne méritait pas de mourir ainsi », a déclaré avec émotion un membre de la famille.
Face à l’absence de communication officielle et à l’absence d’une enquête libre et transparente, les proches du défunt dénoncent ce qu’ils qualifient de « tentative de manipulation de l’opinion publique ». Ils appellent donc les autorités compétentes à faire toute la lumière sur cette affaire qui suscite beaucoup d’indignation tant dans la capitale économique que dans tout le Gabon.
Selon eux, l’auteur de cet acte odieux doit impérativement répondre devant la justice. Si une enquête a été ouverte, ce drame met néanmoins en exergue les bavures commises par certains agents des forces de l’ordre ainsi que l’impunité dont ils bénéficient depuis quelque temps déjà.
Dans un contexte sociopolitique marqué par diverses exactions durant cette période transitoire, il est essentiel que la Cinquième République prenne des mesures strictes pour sanctionner ce type d’agissements, conformément aux attentes légitimes de la famille endeuillée.
Ce fait-divers n’est pas un cas isolé dans la capitale économique. Il y a mois déjà, un agent de la Police judiciaire avait fait l’objet d’une arrestation pour meurtre d’un ressortissant Sénégalais au quartier Ondimba dans le 1er arrondissement de la ville du sable. L’accusé avait été muté manu militari dans une ville inconnue.
Jean-Jacques Rovaria Djodji
