La grogne est montée d’un cran et les débats étaient particulièrement houleux, au cours de l’assemblée générale organisée ce jeudi par les syndicats syndicaux des Directions générales des transports terrestres (DGTT), de la météorologie (DGM) et de la sécurité routière (DGSR). Objet de la colère, la non harmonisation des primes de rendement par un arrêté ministériel qui accorderait des privilèges et avantages aux agents de certains services au détriment des autres.

Les syndicats représentants syndicaux exaspérés parlent de « violation flagrante » des textes régissant leur administration par une simple décision du ministre des Transports et de la marine marchande, justifiant le préavis de grève de 8 jours déposé ce jeudi sur la table de la tutelle.
« Une décision verbale ne peut pas abroger un arrêté signé par un ministre de la République », a tonné Michel N’nang Métogho, Président du syndicat des agents du ministère des Transports et de la marine marchande. « Si le ministre prend une décision contraire à l’arrêté, c’est un danger pour toute l’administration », a-t-il fulminé, sous les acclamations de l’assemblée.
Les agents pointent du doigt des disparités dans la redistribution des fonds générés par les différentes directions. « Comment comprendre que l’argent de la DGTT soit considéré comme leur propriété exclusive, alors que d’autres services comme la météorologie ou la sécurité routière contribuent aussi à la chaîne de valeur ? », s’interroge Michel N’nang Métogho, Président du SAMTAC.
Les syndicats ont insisté sur la nécessité de « l’équité » et du « respect des textes », rappelant les récentes déclarations du chef de l’État sur le respect des équilibres dans le partage des ressources générées par les différents services. « L’argent du ministère appartient à tous les agents, pas à une seule direction », a martelé le Président du SAMTAC.

La Direction générale de la météorologie déplore notamment que les textes réglementaires des services de ladite direction, pourtant essentiels à son fonctionnement, soient laissés sans signature depuis des mois.
Les agents dénoncent également le manque de dialogue social, soulignant que le ministre, en poste depuis quatre mois, n’a toujours pas rencontré l’ensemble des partenaires sociaux ni effectué de tournée des services pour connaitre leurs conditions de travail et relever les préoccupations de ses collaborateurs.
Féeodora Madiba et Bétines Makosso
