Dans une vidéo abondamment partagée sur les réseaux sociaux, l’ancien Directeur technique national adjoint, encadreur et footballeur de haut niveau, ancien capitaine de la sélection nationale Azingo (devenue Panthères), Valéry Ondo Ebe, a appelé les plus hautes autorités sportives nationales, le Président de la transition et Président de la république élu en premier, a joué à fond la carte de l’équité et de la justice dans le traitement des encadreurs techniques de la sélection nationale de football, entre expatriés et techniciens locaux.

Le coup de gueule de Valéry Ondo Ebe, connu pur son franc-parler, intervient alors que l’Etat gabonais a soldé mercredi dernier, la créance due à l’ancien sélectionneur national, Patrice Neveu, pour 340 millions de Francs CFA ; après sommations de la Fédération internationale de football association (FIFA), l’instance faîtière du football mondial, auprès de qui le technicien français s’était plaint pour licenciement abusif à la tête de la sélection nationale gabonaise.
C’est une grosse injustice, de l’exclusion, de l’avis de Valéry Ondo Ebe, lui qui attend toujours depuis des années, voire une décennie, comme beaucoup d’autres de ses compatriotes techniciens locaux, d’être payés en contre partie de leurs prestations, du temps où ils officiaient à différents niveaux de responsabilités au sein de l’encadrement technique de la sélection fanion.
« Qu’est ce qu’on a fait pour mériter un tel sort ? Il faut qu’on nous dise le crime, comme ça au moins on saura ce qu’on nous reproche. Qu’est ce qu’on nous reproche, est-ce d’avoir travaillé pour le Gabon ? Est-ce d’avoir été fidèles à la patrie ou d’avoir fait honneur à la patrie ? Est-ce que c’est ce qu’on nous reproche pour nous priver de ce qui nous revient de droit ? », s’interroge et fulmine Valéry Ondo Ebe.

L’ancien capitaine d’Azingo formule par conséquent un plaidoyer adressé particulièrement au Président de la république fraîchement élu, Brice Clotaire Oligui Nguéma, pour que les encadreurs techniques nationaux concernés soient également payés, afin que cessent « les maltraitances, ces traitements déséquilibrés et déshonorants à notre égard », a-t-il martelé visiblement dépité.
Alph’-Whilem Eslie
