Le candidat indépendant à la présidentielle du 12 avril prochain, Alain Claude Bilie-By-Nzé, a dévoilé, au cours d’une conférence de presse, lundi à Libreville, un pan important du volet social de son projet de société. L’ancien et dernier Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba a indiqué qu’une fois élu à la magistrature suprême, il instaurera un revenu universel mensuel de 150 000 Francs CFA, au bénéfice des personnes sans revenus stables et en difficulté sociale.
Alain Claude Bilie By Nzé a souligné que cette initiative vise à lutter contre la précarité et à assurer un meilleur partage des richesses nationales. « Il s’agit d’une véritable révolution pour que chaque gabonais, chaque gabonaise bénéficie enfin de la richesse de son pays », a-t-il déclaré.

Ce programme s’adresse précisément aux chômeurs, aux personnes âgées sans pension, aux handicapés sans ressources, aux malades sans revenu, aux peuples autochtones et aux filles-mères sans activités rémunératrices. En revanche, les fonctionnaires, les salariés du privé et les retraités bénéficiaires d’une pension ne seraient pas concernés.
Pour financer cette mesure, Le candidat Bilie-By-Nzé propose de prélever 10 % des revenus pétroliers et miniers, de réduire les dépenses inutiles de l’État et de réviser la fiscalité des grandes entreprises. « Ce programme n’engendrera ni nouvel endettement ni augmentation des impôts pour les citoyens ordinaires. Cette réforme est non seulement réalisable, mais aussi indispensable pour réduire les inégalités au Gabon », a-t-il assuré.

L’ancien Premier ministre estime que ce revenu de base permettrait aux bénéficiaires de mieux se nourrir, de payer leurs factures et de scolariser leurs enfants sans difficulté. Il voit également dans cette mesure un levier pour relancer l’économie locale en augmentant le pouvoir d’achat des ménages les plus vulnérables.
L’ancien Premier ministre assure que la gestion de cette caisse de solidarité gabonaise se fera en toute transparence, avec des mécanismes de contrôle stricts pour éviter les abus. Cette mesure fait partie des douze (12) mesures phares contenues dans le programme de gouvernance prioritaire de celui dont la candidature est portée par la plateforme ‘’Ensemble Pour le Gabon’’ (EPG).
Alain Claude Bilie-By-Nzé propose un « Contrat national de rupture », notamment avec le système ‘’BONGO -PDG – CTRI’’, dont il a une fois de plus fortement dénoncé l’alliance ‘’contre nature’’ derrière le candidat et président sortant, Brice Clotaire Oligui Nguéma.
« Aujourd’hui chacun peut constater que le CTRI, qui avait prétendu être venu changer la donne, être venu chasser le PDG, à réhabiliter le PDG dans son expression la plus ancienne, la plus traditionnelle et la moins acceptée par les gabonaises et les gabonais. Ceci prouve, s’il en était encore besoin, que le PDG et le CTRI, c’est blanc bonnet, bonnet blanc. Nous avons donc aujourd’hui un putschiste qui s’appuie sur ceux qu’il a chassés du pouvoir pour l’aider à gagner. Il n’y qu’au Gabon que l’on peut le voir », a fustigé Alain Claude Bilie-By-Nzé.
Féeodora Madiba et Christina Thélin Ondo
