C’est parce que la production artistique était un moyen pour les personnes détenues de se divertir en prison, de ranger leur vie, de participer à leur réinsertion sociale et d’oublier leur milieu carcéral, que près de 500 personnes ont pris part du vendredi 29 au samedi 30 décembre 2023, aux journées portes ouvertes organisées par l’ONG Prison et hôpital pour Jésus-Christ.
« L’objectif est de nous faire connaître d’une part, et d’agrandir notre staff car nous voulons nous déployer davantage d’autre part. Ces œuvres c’est ce que le directeur leur permet de faire à l’intérieur. Ils font beaucoup de chose là-bas et donc nous avons voulu les exposer en valorisant leur talent », a déclaré Sostina Ndoumou, fondatrice de L’ONG.
L’ONG Prison et hôpital pour Jésus-Christ est engagée depuis le 12 décembre 2022 dans des actions humanitaires à la prison centrale de Port-Gentil, mais également dans les hôpitaux de la capitale économique. Son engagement s’est encore matérialisé par le lancement du projet de construction d’un atelier de soudure pour les détenus. Par manque de moyen suffisant, les travaux connaissent un frein.
« Nous avons lancé la construction d’un atelier de soudure qui est en ce moment stoppé pour faute de moyen, et en janvier nous débuterons par l’alphabétisation et d’autres projets en électricité bâtiment et industriel. C’est toujours dans le but de la réinsertion des détenus. Voilà pourquoi on veut du soutien multiforme », a-telle indiqué.
Ces œuvres de l’esprit réalisées pendant leur temps libre est un moyen d’échapper à l’enfermement mais aussi, d’obtenir des objets ou des services dans la conception de l’œuvre. Ces productions ont été faites avec des matériaux de récupération comme du plastique, la noix de coco, la laine, du carton, de la popeline et bien d’autres. Une exposition qui présente divers types d’arts tels que ; les arts plastiques, les arts littéraires et les arts de la débrouille.
Pour Sostina Ndoumou, « ils ne sont pas qu’assis mais ils travaillent aussi, et apprennent des métiers ».
Au cours de cette journée les populations ont pu découvrir également des arts littéraires incluant des citations philosophiques, des messages d’amour, des interpellations et bien d’autres. Dans ces tableaux, les détenus se sont exprimés à travers la poésie, en travaillant leur écriture, leur éducation à la citoyenneté et à l’esprit de discernement. Écrire pour certains, dessiner pour d’autres, est un moyen pour eux d’oublier le milieu carcéral dans lequel ils sont placés. L’objectif de ces deux journées portes ouvertes est de permettre aux personnes en conflit avec la loi, de résoudre des nécessités fonctionnelles et d’exister à nouveau, de combler un manque de confort, de maîtriser l’espace et le temps, etc.
Vincent Ranozinault