La phase dite de carthopgraphie de la population du Recensement général de la population est effective sur le terrain depuis le 1er aout 2023. Les agents recenseurs sont facilement reconnaissables, à travers des tee-shirts et casquettes informatives.
C’est dans le quartier Awendjé dans le 4e arrondissement de Libreville, que nous avons surpris Obame Vidal, agent cartographe et son coéquipier effectuant l’opération de recensement général de la population. La mission est claire. Les agents procèdent au découpage de la cartographie, en secteurs de dénombrement, considérés comme des ilots. ll s’agit en clair de dénombrer les logements et les occupants de chaque ilot, afin d’obtenir des cartes des secteurs de dénombrement, qui elles détermineront la charge de travail d’un agent recenseur lors de la phase de dénombrement.
Annoncée quelques mois plus tôt, l’opération financée par la Banque mondiale a débuté le 1er août dans le Grand Libreville, où elle va se poursuivre jusqu’au 31 du même mois, avant le déploiement des agents recenseurs dans les autres localités du pays. « Le recensement de la population dans un pays se fait après 10 ans. Le dernier recensement était en 2013 et nous sommes aujourd’hui en 2023. Ça fait 10 ans. Nous devons maintenant recenser les populations vivants sur le territoire Gabonais. L’objectif ici est de savoir quelle est la population exacte du Gabon en 2023. Et après nous allons voir les types de logements que la population qui réside dans le territoire occupe », a expliqué Obame Vidal.
Alors que la période des vacances impose le déplacement massif des populations, les agents ont des consignes qui tiennent colmpte de cette réalité. « Quand nous passons dans les ménages, nous prenons ceux qui vivent habituellement dans les maisons. Il faut résider dans la maison de 1 à 6 mois. Donc, si vous venez passer les vacances chez votre tante, vous ne serez pas compté. Vous serez compté dans votre lieu habituel. La personne dira, j’ai l’habitude de vivre avec ces personnes qui sont allées en vacances », a confié l’agent carthographe, précisant, par ailleurs, que le recensement tient compte de trois catégories : de 0 à 5 ans ; de 5 à 15 ans ; de 15 ans à plus.
Sur le terrain, ces agents font face à de nombreuses difficultés, telles que le refus de certaines personnes, parfois lié à la période électorale. « Vous savez en faisant cette opération en période de campagne, les gens nous confondent. Entre temps, nous faisons notre travail, l’obligation faîte par la banque mondiale qui est le recensement. Donc si vous êtes Gabonais et que vous refusé, on le signale à la hiérarchie. Elle va faire ce qu’on appelle une procédure de démarche, qui commence par le Chef de quartier, qui est la première autorité de ce quartier d’Awendjé. Après le chef de quartier va saisir Monsieur le Maire qui va nous donner la conduite à tenir pour venir recenser ce Gabonais-là », a précisé Obame Vidal
Selon la constitution gabonaise, un recensement général de la population et de l’habitat doit être effectué tous les 10 ans. Le dernier a eu lieu en 2013. Il a établi la population gabonaise à 2,2 millions d’habitants. Cette phase dite de dénombrement permet également d’avoir les cartes de tous types d’infrastructures sur tous le territoire national. La phase de Dénombrement, proprement dite, aura lieu, avant décembre 2023 par respect du délai constitutionnel.
Estelle Amvane