C’est lancé ! Le Gabon ne veut plus que tout le thon pêché dans ses eaux soit exporté brut à étranger sans qu’une partie ne soit transformée localement. Comme ce qui a été fait dans le secteur de la forêt, Libreville a décidé de se fixer un nouvel avenir dans le secteur de la pêche. L’industrialisation ou la création des usines de transformation du poisson, le thon notamment.
Pour réaliser ce pari, le ministre de la Pêche et de l’économie maritime, Pascal Houagni Ambouroué a ouvert jeudi à Port-Gentil, capitale économique du Gabon, le forum sur l’industrialisation de la filière thonière.
Les principaux pêcheurs de thon dans les eaux gabonaises où le thon migre durant 6 mois, sont les espagnoles et les français. Les chalutiers de ces deux nations pêchent chaque année 30 000 tonnes de thon par an.
Dans un premier temps, le Gabon table sur une transformation de 30% de ce poisson sur son territoire.
Preuve du grand intérêt du pays sur cette question, plusieurs ministres participent à la rencontre de Port-Gentil dont celui des Eaux et forêts le professeur Lee White, le ministre du Développement industriel et des PMI Blaise Louembé, le ministre de l’Enseignement supérieur Patrick Daouda Mouguiama.
L’invité spéciale est la ministre de la Pêche et de l’économie maritime de la Guinée Conakry, Charlotte Daffe.
Des invités du Bénin, du Sénégal, de la Mauritanie et de la Norvège sans compter l’Ambassadeur de l’Union européenne au Gabon Rosario Bento Pais sont tous dans la ville du sable pour penser le nouvel avenir de secteur de la pêche au Gabon.
Situé sur la côte ouest Atlantique, le Gabon dispose d’une façade maritime de 800 km. Quelques 70 à 80 000 tonnes de poissons sont prélevées chaque année. La capacité annuelle est de 370 000 tonnes sans risque d’épuiser la ressource, selon le ministre Houagni Ambouroué.
« La pêche gabonaise a à un avenir devant lui », a conclu le ministre dans son discours d’ouverture du forum qui prend fin samedi par une foire au poisson très attendue par la population.
Carl Nsitou