Sentiment mitigé à la fin des assises contre la vie chère

Les participants aux assises sur la vie chère se sont séparés jeudi en début de soirée les sentiments partagés entre l’espoir et le doute de voir le chapelet des recommandations mis en œuvre par le gouvernement.

« Nous attendons que tout ce qui a été décidé ici soit intégralement appliqué », a déclaré le président d’une association.

Selon le rapport général, les participants ont recommandé d’étendre la liste des produits qui seront détaxés. Outre les produits alimentaires importés, ils ont suggéré d’ajouter sur la mercuriale des produits de fabrication locale.

Ils ont proposé de surtaxer les produits de luxe comme la cigarette, le whisky et le champagne afin de compenser le manque à gagner sur les produits de base. Combattre la parafiscalité avec la limitation des taxes municipaux dans les marchés. Mettre fin au racket policier et surtout limiter les contrôles sur les routes nationales. Les policiers qui doivent effectuer ces contrôles doivent obligatoirement porter leur numéro matricule.

Il faut un numéro vert pour dénoncer les abus des contrôleurs des prix et autres.

Les participants ont aussi proposé d’encourager les producteurs locaux, d’aménager les pistes agricoles.

Pour alléger les prix des loyers, ils ont demandé d’ouvrir les carrières de sable et de gravier pour baisser les couts des matériaux de construction. Ces carrières doivent être ouvertes dans les 9 provinces avec le concours de la Société équatoriale des mines.

Il faudra soumettre le marché du ciment à la concurrence ainsi que le transport ferroviaire dont le monopole de fait est assuré par la SETRAG.

« Nous avons suggéré de consacrer 10% du budget de l’Etat au financement de l’agriculture dans la perspective de l’autosuffisance alimentaire. Cette proposition pourtant approuvé par les participants lors des travaux en atelier ne figure malheureusement pas dans le rapport final », a regretté Sylvain Mboumba, président d’une association des consommateurs.

L’association nationale des aveugles n’a pas retrouvé ses propositions dans le rapport général. Idem pour l’association de prise en charge des personnes du 3ème âge. Bref autant de frustrations au terme de ces assises.

« Toutes les recommandations ne pourront pas être immédiatement mises en œuvre », a prévenu le Premier ministre, Alain Claude Bilie By Nze. Selon lui, il faut obtenir l’autorisation du parlement pour renoncer à certaines taxes retenues dans la loi des finances. Pour certaines taxes, il faudra solliciter les collectivités locales.

Le Premier ministre a tout de même indiqué que son gouvernement transmettra ces recommandations au président de la République avant leur application.

Camille Boussoughou

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