Barreau du Gabon : le combat tourne-t-il vers la terreur ?

Le combat pour le contrôle du barreau du Gabon serait-il en train de prendre un nouveau virage ?Possible. Le bâtonnier contesté par une partie de ses collègues, Raymond Obame Sima, a signalé ce week-end deux graves menaces physiques à son cabinet ainsi qu’au siège de la maison de l’avocat.

Une tentative d’infraction dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 avril a eu lieu au cabinet du bâtonnier. Des personnes dont l’intention n’est pas connue, ont tenté d’y accéder en forçant la porte d’entrée principale.

C’est en arrivant à son cabinet, en fin de matinée samedi que, surpris, ce dernier remarqua des signes de forçage de la porte clairement visibles.

Dans la même journée, l’assistante du secrétariat de l’ordre, a signalé que « deux des caméras de surveillance de la maison de l’avocat ont été à nouveau désactivées inexplicablement ».

Ces actes répréhensibles interviennent dans un climat de discorde qui secoue la maison des avocats depuis plusieurs mois.

« Je préfère avoir la naïveté de penser qu’il s’agit d’actes isolés de cambrioleurs peu inspirés. Mais des dispositions seront prises dans les meilleurs délais pour régulariser la situation », peut-on lire dans une correspondance adressée par le bâtonnier à ses confrères.

Raymond Obame Sima est contesté par une partie des avocats qui n’acceptent son élection il y a 3 mois comme bâtonnier. Les contestataires soutiennent qu’il ne remplissait l’un des critères pour être éligible à savoir avoir totalisé 10 ans révolus au grand tableau. Son élection a été attaquée au conseil d’Etat qui n’a pas encore rendue sa décision.

Pour rappel, lors de son élection le 6 janvier dernier, Me Raymond Obame Sima a obtenu 68 voix contre 45 voix pour son challenger Me Chambrier Omanga et 10 voix pour Me Homa Moussavou.

Me Raymond Obame Sima a succédé à Me Lubin Ntountoume qui a lui aussi fait face à une véritable guérilla.

La fronde contre Raymond Obame Sima est dirigé par l’ancien bâtonnier, Me Justin Taty secondé, selon plusieurs sources par un autre doyen du barreau, Me Akoumbou Molouna.

Camille Boussoughou

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