Libreville, la capitale gabonaise accueille les 01 et 02 mars 2023, un sommet sur les forêts du Bassin du Congo, dénommé ‘’One Forest summit’’. Ce rendez-vous réunira autour des Présidents français Emmanuel Macron et Ali Bongo Ondimba, hôte du sommet, les Chefs d’État et de Gouvernement des pays du Bassin du Congo, ainsi que les acteurs engagés dans la protection des forêts. Le Président congolais Denis Sassou N’Guesso qui prend part à ce sommet, ne manquera pas d’y apporter la riche expérience de précurseur en matière de préservation des écosystèmes, ainsi que les initiatives d’afforestation et autres programmes mis en chantier dans son pays, pour la sauvegarde du climat.
Compte-tenu des multiples conséquences qu’il engendre à travers les différents continents, le réchauffement climatique est devenu un problème planétaire.
De partout, la préservation des écosystèmes, intègre les politiques des États en matière d’environnement, soutenus par différents acteurs. Les experts et autres spécialistes en la matière ne cessent d’alerter sur un péril plus dévastateur, si des efforts substantiels ne sont pas faits de la part de chacun et de tous, pour maintenir les équilibres climatiques, notamment en préservant les forêts, principaux poumons régulateurs.
Sur ce chapitre, l’initiative écologique du Président congolais Denis Sassou N’Guesso, s’inscrit dans un vaste programme d’afforestation et de préservation des écosystèmes qui fait ses preuves dans son pays.
Au cœur du massif forestier du Bassin éponyme, le Congo a toujours su jouer depuis quarante ans, son rôle, en portant « avec force » la voix de l’Afrique lors des grandes conférences mondiales sur la protection de l’environnement.
« Le Bassin du Congo, grâce à sa forêt et ses tourbières, est le deuxième poumon du monde. Depuis la déforestation de l’Amazonie, le monde peut compter sur nos forêts équatoriales pour combler le manque d’oxygène de la planète. Et cet oxygène est africain. Cette réalité fait de notre sous-région le premier poumon écologique au service de l’Afrique et du monde. Un poumon africain qui fait respirer le monde. Cette réalité fait également de nous un poumon économique générateur d’emplois pour la jeunesse » rappelait Denis Sassou-N’Guesso dans son message à la Tribune des Nations Unies.
À la COP 27, à Charm el Cheick, en Egypte, le Président congolais lançait de fait un appel solennel à l’instauration d’une décennie de l’afforestation qui obligerait l’humanité à inverser le cours actuel de destruction des forêts. Cet appel, le Président congolais l’a réitéré le 5 janvier dernier à Brazzaville, devant le corps diplomatique, réuni pour les vœux du nouvel an.
« Bien plus qu’une solution, il s’agit d’un impératif de raison, l’afforestation apparaissant comme un réel cri de cœur qui nous interpelle tous », soulignait-il.
De fait, dans ce combat de l’afforestation et de la sauvegarde de ce patrimoine vital, le Président congolais missionnait le Corps Diplomatique d’en « être le relai auprès des dirigeants de leurs pays respectifs, pour leur adhésion et une mobilisation effective autour de cette initiative. »
Aussi, Denis Sassou N’Guesso rappelait-il que la République du Congo a très tôt pris conscience de l’absolue nécessité de protéger, de reconstituer et d’étendre son couvert forestier.
« Depuis 40 ans, l’ensemble de notre population est ainsi invité à planter un arbre dans le cadre de la Journée nationale de l’arbre, célébrée dans notre pays le 6 novembre de chaque année.
C’est ce type d’action volontariste, jointe à un code forestier rigoureux, qui nous a permis de maintenir l’un des taux de déforestation le plus faible au monde. »
Dans nombre de ses ouvrages, l’écrivain-chercheur congolais Michel Innocent Peya aborde la question.
Sans fléchir et avec pour seule arme sa plume, une plume puissante qui sensibilise, Michel Innocent Peya interroge le rôle des hommes face à la fondamentale et urgente question de la protection de la nature. Il s’appui sur le Bassin du Congo, deuxième poumon de la planète, mais aussi source de richesses, mystères et opportunités, à l’instar de ses tourbières où sont stockées d’incommensurables quantités de carbone. Dans ses livres, Michel Innocent Peya a pour substrat, la vision écologique du Président Denis Sassou N’Guesso.
À travers des actions de dédicaces auprès des Chefs d’État et autres personnalités de haut rang, il mène un véritable plaidoyer des actions de cette vision du Président congolais, si riche d’enseignements et pleinement investie pour l’humanité toute entière.
Cette vision se décline, ainsi que le rappelait le Président congolais à Charm el-Cheikh en Egypte, autour de « l’absolue nécessité de protéger, de reconstituer et d’étendre son couvert forestier. »
« La nécessaire survie de l’humanité appelle le respect, sans atermoiements, des engagements pris et la mise en œuvre d’initiatives efficaces, en lien avec la préservation de l’environnement », souligne Michel Innocent Peya dans son récent ouvrage intitulé : « Dix années d’afforestation mondiale – Une initiative écologique de Denis Sassou N’Guesso au profit de l’humanité, initiative DSN », réaffirmant des propos du Président congolais.
Outre ce nouvel ouvrage, « Dix années d’afforestation mondiale – Une initiative écologique de Denis Sassou N’Guesso au profit de l’humanité, Initiative DSN » paru chez l’harmattan, Michel Innocent Peya met également à la disposition des dirigeants de la planète et des acteurs de l’environnement, un autre ouvrage intitulé « Guide DSN », guide pratique, technique et stratégique de boisement, de reboisement, d’afforestation, de transition écologique pour les États. Ce guide propose aux États un mode opératoire pour matérialiser la décennie de l’afforestation, récolte et gestion des semences, construction et gestion des pépinières, modalités d’installation et de conduite des plantations.
Le triptyque : « protéger, reconstituer et étendre », sera sans conteste au cœur des débats à Libreville et des résolutions qui en découleront, tant le temps presse et qu’il « faut agir sans atermoiement au respect des engagements pris et à la mise en œuvre d’initiatives efficaces. »
En termes « d’engagements pris » et « d’initiatives efficaces » le Congo a entre autres actions, initié le « Fonds bleu pour le Bassin du Congo ».
Ce fonds vise à permettre aux États de la sous-région, de passer d’une économie forestière à une économie collaborative, s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux et notamment de celle des fleuves. Il proposera dès lors une alternative durable, dans le respect de l’environnement, au développement économique des pays et des peuples du Bassin du Congo.
En participant alors à la préservation des forêts du Bassin, le Fonds Bleu contribuera à réduire les impacts du réchauffement climatique.
Le Fonds encouragera le rétablissement de la paix et de la stabilité de la région, en soutenant des projets de développement pour la promotion de l’économie locale, de la coopération et de la collaboration.
Naturellement, cela a un coût et l’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo est encore au centre des discussions, pour permettre de mobiliser les partenaires et pour les financements des projets retenus dans les 16 pays de la commission climat du Bassin du Congo.
Et si Libreville était un déclic, car ainsi que le rappelle le Professeur Lee White, ministre gabonais des Eaux, des Forêts, de la Mer et de l’Environnement, « gérer de manière durable une forêt permet à la fois de préserver les services écosystémiques rendus à l’humanité et d’augmenter sa valeur ajoutée économique pour les pays forestiers et les populations locales. (…) Il faut donner aux grands pays forestiers des solutions très concrètes pour leur permettre de tirer des bénéfices économiques et politiques plus protectrices des forêts. »
Cela corrobore le vœu du volet écologique de l’encyclique du Pape François qui rappelait que «les régions et les pays les plus pauvres ont moins de possibilités pour adopter de nouveaux modèles en vue de réduire l’impact des activités de l’homme sur l’environnement, parce qu’ils n’ont pas la formation pour développer les processus nécessaires, et ils ne peuvent pas en assumer les coûts. C’est pourquoi il faut maintenir claire la conscience que, dans le changement climatique, il y a des responsabilités diversifiées.»
«L’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties.»
«Toute approche écologique doit incorporer une perspective sociale qui prenne en compte les droits fondamentaux des plus défavorisés», concluait le Pape François.
Denis Sassou Nguesso participe au sommet de Libreville, fort d’un apport qui intègre la dualité quasi mystique entre l’homme et la nature. Une dualité au cœur de laquelle il s’est construit lui-même, à travers sa naissance et son enfance, au cœur du grand massif forestier du Nord-Congo, dans la Région de la Cuvette, puis sa construction à la vie, au cœur du massif forestier du Chaillu, dans la région du Niari. Cette vision écologique dont il porte les valeurs intrinsèques, s’appuie non seulement sur le temps présent, mais transcende les générations pour s’inscrire dans la durée, afin, ainsi qu’il l’a toujours souligné, « de ne pas sacrifier l’avenir au présent. »
Jacques Jarel Sika