COMILOG SA, filiale du groupe métallurgique français, Eramet a signé vendredi à Libreville un accord historique sur la cession à l’Etat gabonais de toutes ses parts de la société Maboumine créée pour exploiter le très riche gisement poly-métallurgique de Maboumine situé dans la province du Moyen Ogooué dont Lambaréné est la capitale.
« Il s’agit d’un projet capital pour le développement du secteur minier au Gabon », a twitté le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda. L’accord a été signé dans le cabinet du, chef du gouvernement gabonais.
« La stratégie de diversification de notre économie se poursuit conformément à la volonté du Président Ali Bongo Ondimba », s’est-elle réjoui après cette signature qui permettra au Gabon de rechercher librement de nouveaux partenaires pour développer ce gigantesque projet porteur de richesses et d’emplois.
Le gisement de Maboumine est réputé trop riche en métaux, dont le niobium (2ème gisement connu au monde), les terres rares, lu tantale, le scandium, les phosphates et des faibles quantités d’uranium. Tous ces métaux sont concentrés dans le même réservoir ce qui rendrait complexe leur mise en valeur.
Selon Loïse Tamalgo, Représentant général d’Eramet au Gabon qui a signé l’accord de cession au Gabon, cette cession fait suite au recentrage stratégique opéré par le groupe Eramet. Désormais Eramet est focalisé sur ses deux piliers stratégiques : les métaux pour le développement des infrastructures de l’économie mondiale (manganèse, nickel et sables minéralisés) et les métaux pour la transition énergétique (lithium, sels de nickel/cobalt et black mass issue du recyclage des batteries).
Des opérateurs Suisses et chinois seraient déjà intéressés par ce gisement.
Carl Nsitou