Le personnel de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a unanimement décidé d’arrêter le travail de mercredi et d’organiser un sit-in devant le siège social de cette société parapublique pour protester contre l’enlèvement et l’agression subit par leur collègue du service d’audit vendredi dernier.
« Nous avons décidé d’organiser une journée de colère et d’indignation ce mercredi devant le siège de la CNSS », a résumé Richard Ndi Bekoung, président du Syndicat des professionnels de la Caisse nationale de sécurité sociale (SYPROSS) au terme d’une assemblée générale tenue mardi dans le parking de la société.
Le syndicaliste précise qu’un service minimum sera toute de même observé, sans donner plus de détails.
Les salariés de la CNSS sont très remontés et en colère suite à l’enlèvement, la séquestration et les agressions subis par une jeune femme affectée au service de l’audit de la société. Mlle Alima a en effet été enlevée en pleine journée vendredi dernier par des inconnus dans les environs de son service. Elle a été abandonnée à moitié nue vers 23 heures devant le portail principal de la CNSS.
Avant cet enlèvement, elle avait au préalable reçu des menaces de mort. Une de ses collègues également.
Pour leurs collègues, ces jeunes femmes ont subi ces menaces et pressions à cause de l’audit qu’elles mènent au sein de l’entreprise sur ordre des autorités. Les résultats préliminaires auraient révélé des magouilles et autres graves manquements de gestion.
A ce jour, 3 agents de la caisse auraient été écroués à la prison centrale suite aux conclusions de ces audits. Environ 6 autres font l’objet d’une procédure de licenciement.
Le personnel de la CNSS réclame ce mercredi la justice pour Alima, le démantèlement du gang qui terrorise les agents et les poursuites contre les auteurs des magouilles qui mettent à mal le fonctionnement de la caisse.
Carl Nsitou