Depuis le 9 octobre et pendant un mois, un avion de patrouille maritime ATL2 de la marine nationale française sera présent sur la base aérienne des Eléments français au Gabon « commandant Pidoux ».
Cet appareil spécialisé est actuellement au Gabon dans le cadre de l’opération Corymbe, le dispositif de la marine nationale française assurant une présence permanente dans le Golfe de Guinée et au large des côtes d’Afrique de l’Ouest, pour lutter contre les trafics et la piraterie. L’ATL2 basé à Libreville est chargé d’effectuer des vols pour compléter le dispositif de surface.
Aux ordres du capitaine de corvette Laurent, le détachement est constitué de 29 militaires dont 15 forment l’équipage de cet avion stationné, hors mission, sur la base aéronautique navale de Lann-Bihoué à Lorient.
Particulièrement perfectionné, l’ATL2 actuellement présent à Libreville est la dernière évolution de cet appareil, le standard 6, dont les capacités de détection et d’identification ont été accrues.
La mission s’effectue en partenariat étroit avec la marine gabonaise. Plusieurs officiers gabonais effectueront des vols à bord de l’ATL2 et le général de division aérienne Jean-Martin Ossima Ndong, chef d’état-major général des Forces armées, effectuera également une mission à bord, preuve de l’intérêt des militaires gabonais pour l’apport de cet appareil de patrouille maritime pour contribuer au contrôle de l’espace maritime des nations du Golfe de Guinée.
Enfin, un vol aéroterrestre est également programmé, afin d’appuyer les militaires gabonais dans leur lutte contre l’orpaillage clandestin. Une mission qui s’articule avec l’entrainement « Minkébé », réalisé par les EFG au Centre d’entrainement au combat en forêt du Gabon (CEC-FoGa), qui permet aux unités terrestres gabonaises, engagées dans la lutte contre l’exploitation illicite des ressources, ainsi qu’aux écogardes d’être opérationnels.
La lutte contre les trafics, la piraterie, la prédation des ressources… est aujourd’hui un axe majeur du partenariat proposé par la France aux Etats d’Afrique centrale. Dans le cadre d’une politique d’échange et de co-construction de savoir-faire, les militaires français s’inspirant également des retours d’expérience de leur partenaire gabonais, vont encore développer et approfondir leur offre.
Antoine Relaxe
