Le président du Conseil nationale de la démocratie (CND), Séraphin Ndaot Rembogo, a dans son laïus d’ouverture des travaux de la 2ème session ordinaire de cette institution indépendante partie prenante dans le processus électoral au Gabon, a dénoncé la violation de la loi 13/96 et la mise à l’écart de son institution durant les législatives partielles qui se sont déroulées dans trois sièges du pays le 15 octobre 2022.
« Au cours de ces dernières élections, le CND n’a pas été convié à ces consultations, cette loi n’a donc pas été appliquée en l’occurrence ; nous en sommes quelque peu sidérés », s’est indigné M. Ndaot Rembogo,
En effet, l’article 04 de la loi 13/96 dispose : « le CND veille, dans le cadre des élections politiques, au respect par les partis ou groupements, du code de bonne conduite. A ce titre, le C.N.D est destinataire des procès-verbaux des commissions électorales ».
Une approche qui n’a pas été respectée, ni même l’envoi des observateurs du CND dans les bureaux de vote. Ladite loi exige que, « l’organe régulateur de la démocratie, déploie sur le terrain, des observateurs ».
Le CND est composé des membres de la majorité et ceux de l’opposition. Pour mettre fin aux contestations post-électorales chroniques et souvent dramatiques, les acteurs politiques et les leaders de la société civile, participants du 28 mars au 26 mai 2017 au dialogue politique d’Angondjé (nord de Libreville), avaient convenu d’une loi pour renforcer les pouvoirs encore bafoués du CND.
Sydney IVEMBI