Plusieurs transporteurs suburbains communément appelés clandomen, membres de la Coalition nationale des syndicats professionnels des transports et assimilés (CONASYSTRA) ont lors d’une assemblée générale tenue vers le marché de Nzeng Ayong, unanimement rejeté la décision de la mairie de Libreville d’imposer la couleur jaune à toutes les voitures opérant à Libreville comme « clando ».
« Les transporteurs suburbains et sympathisants, membres de la CONASYSTRA ont délibéré à l’occasion d’une assemblée générale en faveur du non à la couleur jaune sur les véhicules de transport suburbain de la commune de Libreville », précise une déclaration lue par le porte parole de la CONASYSTRA, Jean François Matsougou.
Ces transporteurs menacent de « paralyser ce secteur d’activités » si leur « décision souveraine » n’est pas prise en compte par la mairie de la capitale gabonaise.
Avant d’en arriver là, le syndicat dit se réserver le droit d’utiliser tous les voies de recours pour se faire entendre.
Selon des membres de cette coalition syndicale, la mairie de Libreville a ordonné à tous les propriétaires de clandos de les peindre en jaune avant fin novembre 2022. Dépassé ce délai, tous les clandos n’arborant pas la couleur jaune seront saisis et jetés en fourrière.
Les transporteurs dénoncent une action unilatérale concoctée avec la complicité des syndicats non représentatifs. Ils déplorent aussi une volonté d’imposer des dépenses supplémentaires et même des nouvelles taxes qui ne sont prévues par aucune loi.
Il y a plus d’une décennie, la mairie de la capitale avait souhaité imposer une couleur unique pour permettre de différencier les clandos des véhicules à usage personnel. La décision avait été abandonnée suite à une farouche opposition des clandomen.
A Libreville les clandos constituent une alternative pour combler le déficit de taxi mais aussi des routes. Les clandos desservent généralement les zones périphériques de la capitale où les routes sont généralement chaotiques.
Betines Makosso