La Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) et la Direction générale du commerce (DGC) ont lancé samedi à Libreville une vaste opération de contrôle pour traquer tous les commerçants qui ne respectent pas les prix plafonnés par la nouvelle mercuriale publiée par le gouvernement pour lutter contre la vie chère.
L’opération a été lancée en personne par Luther Steeven Abouna Yangu, Directeur général de la concurrence et de la consommation (DGCC) et Zephirine Etotowa Ntutum, Directrice générale du commerce (DGC).
L’opération vise à faire respecter les prix figurant dans la nouvelle mercuriale des prix publiée par conjointement par le ministère de l’Economie et celui du Commerce. Cette nouvelle mercuriale qui est entrée en vigueur ce 1er octobre concerne 48 produits de consommation courante. L’objectif pour l’Etat gabonais est de lutter efficacement contre la vie chère qui accable les populations depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
« C’est le début d’une vaste et durable opération de contrôle des prix qui va concerner non seulement les 48 produits de la nouvelle mercuriale qui entrée en vigueur ce samedi 1er octobre mais aussi l’ensemble des produits dont les prix font l’objet d’homologation », a déclaré M. Abouna Yangu revêtu d’un gilet aux couleurs de son administration.
Les équipes mixtes déployées sur le terrain ont pour mot d’ordre de traquer tous les opérateurs économiques véreux et de sanctionner lourdement tous ceux qui ne vont pas respecter la règlementation en matière de prix.
Les contrôleurs ont aussi la mission de veiller sur la gestion des stocks et s’assurer de la régularité des approvisionnements.
« L’administration que nous représentons a l’obligation de les amener à respecter les prix parce qu’ils ont été déterminé consensuelle ment avec eux », a averti le patron de la DGCC.
Selon M. Abouna Yangu, les prix fixés ont fait l’objet des négociations, les marges bénéficiaires des commerçants ont été respectées. « Il est hors de question que les efforts de l’Etat ne profitent qu’aux commerçants au détriment des consommateurs », a-t-il insisté.
Pour la majorité des produits figurant dans la nouvelle mercuriale, l’Etat gabonais s’est engagé à ne pas percevoir des droits de douanes, d’impôts et taxes afin de les rendre plus accessibles aux populations.
Le Gabon subit de plein fouet la vie chère parce que plusieurs produits de consommation courante sont importés. Ils subissent l’inflation provoquée par la guerre en Ukraine.
Carl Nsitou