Donald Dikobou condamné à 30 ans de prison pour avoir tranchée la tête d’un boutiquier

Le meurtrier Donald Dikobou devant la barre de la cour criminelle de Port-Gentil le 22 juin © Gabonactu.com

La Cour criminelle du tribunal de Port-Gentil  statuant en session criminelle a reconnu Donald Dikobou coupable du crime de meurtre pour avoir tranchée la tête de David Adjanhou un boutiquier. Il a été condamné à 30 ans de prison pour meurtre assorti de dix millions de dommages et intérêt francs CFA.

La Cour criminelle de Port-Gentil statuant publiquement  mercredi 22 juin 2022 a été sans pitié avec Donald Dikobou gabonais la quarantaine révolue. Le matin du 03 mai 2017 au village Mifouma dans le département de Ngougou dont le Chef-lieu est Gamba,  le meurtrier a tranchée froidement la tête de David Adjanhou, un boutiquier ressortissant béninois qui écoulait paisiblement ses produits de consommation courante.

Alertés, les éléments de la brigade de gendarmerie de Ndoungou avaient aussitôt enclenchée une   enquête de fond ayant aboutie à l’interpellation musclée de Donald Dikobou, lequel voulait fuir le village après avoir commis son forfait.

Le meurtre aurait été motivé par l’envie ignoble  pour  le mis en cause de vouloir voler  l’argent du feu boutiquier. Il avait surpris une conversation dans laquelle, feu Donald âgé de 32 ans au moment des faits, affirmait rentrer en possession très prochainement d’une somme de 3 millions de francs CFA (tontine de sa sœur aînée).

C’est à l’issue d’une bagarre que sieur Dikobou avait tranché  la tête de Adjanhou avec une machette bien aiguisée. Face au corps inerte du boutiquier,  Donald Dikobou ferma les portes pour fouiller de fond en comble le commerce pour soutirer les sous. En vain ! L’argent n’était pas arrivé à bon port. Il sort de là avec au dos le meurtre de David, un montant de 45 000 Francs CFA, un lecteur DVD,  une chaînette et un appareil numérique avant de prendre la poudre d’escampette par la porte arrière.

En cavale, il eut trouvé refuge chez son ami Jahurus  avant d’avouer son acte odieux. C’est à 5 heures du matin quand celui-ci voyagea qu’il monta unilatéralement dans la pirogue du précitée en direction de Port-Gentil laissant derrière lui, un mort. Fort heureusement, il fût arrêté en pleine fuite entre Mpaga et Ndoungou par les éléments de la gendarmerie, après que son pote ait vendu la mèche aux gendarmes.

Au parquet devant le juge d’instruction il a reconnu les faits. « Je me suis rendu chez le boutiquier à fin de réclamer l’argent issus de la vente des pointes d’ivoire. C’est alors que l’idée de l’argent m’est revenue. Et là je lui aie assommé plusieurs coups avec la machette ».

En ajoutant,  « je n’avais pas l’intention de le tuer, mais l’argent a guidé ma soif ». A la barre au cours de son procès, l’avocat général a requis la culpabilité de l’accusé et sa condamnation à 30 ans de réclusion criminelle après avoir rajouté qu’il n’aura  aucune circonstance atténuante, encore moins de sursis.

Pour la défense, Me lin-Joël Ngandu, a plaidé coupable tout en sollicitant de la Cour que ce dernier soit admis au bénéfice du sursis.  La sœur aînée du défunt s’est constituée partie civile et a par ailleurs réclamé la somme de dix millions de francs cfa pour les dommages et intérêts. Une demande recevable à la forme et au fond. En somme, la Cour criminelle a déclaré le prévenu coupable du crime de meurtre et le condamne à 30 ans de réclusion criminelle, et à 10 millions de francs CFA comme amende pour la partie civile. In finé David Adjanhou a été tué pour une somme d’argent qui ne l’appartenait même pas et dont il n’était pas rentré en possession. La sévérité de la justice gabonaise dans cette affaire au palais de justice de Port-Gentil, a été applaudie par plus d’un, suite à ce cas de meurtre. Un signal fort donné aux potentiels  criminels.

Vincent Ronazinault

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