Le vice-président du SYMEFOGA, Dr Jonas Mboumba édifiant ses collègues de Port-Gentil sur les nouvelles résolutions prises pour mettre fin aux insuffisances dans les hôpitaux publics du Gabon © Gabonactu.com
Le vice-président du Syndicat national des médecins fonctionnaires du Gabon (SYMEFOGA), Dr Jonas Mboumba en mission d’information et de sensibilisation à Port-Gentil, a édifié ses collègues qui ont apprécié, le bienfondé de la mise en place du comité de surveillance et de contrôle de la CNAMGS et de la CNSS, entité qui viendra, selon lui, corriger les insuffisances de gestion au sein de ces organismes sociaux.
« Cette entité sera présidée par le ministre de la santé en collaboration avec le ministre du budget. Il seront accompagnés du directeur général du Trésor, de trois autres conseillers dont un de la santé, un des affaires sociales et un du budget avec recours à expertise extérieur au besoin. La mission sera d’approuver les plans de dépenses de la CNAMGS et de la CNSS », a expliqué, Dr Jonas Mboumba durant une réunion de restitution tenue mardi 21 juin 2022 du centre hospitalier régional de N’tchéngué,
La mise en place de ce comité résulte, selon lui, des rencontres que la coalition des syndicats du secteur santé avait eu avec les membres du gouvernement après avoir suspendu l’usage des bons d’examen et d’ordonnance aux assurés CNAMGS.
Parmi les neuf résolutions prises, il y a également le décaissement par la CNAMGS de 5 milliards de franc CFA sur sa dette vis-à-vis des établissements sanitaires publics. Ce montant sera disponible dans les agences comptables et de paiement ainsi que dans certaines structures sanitaires (CHUO, CHR Port-Gentil, HCEG…)
Selon le SYMEFOGA qui a suspendu son mouvement d’humeur « il ne sera plus question que chaque mois le DG de la CNAMGS décide seul quoi faire de l’argent des usagers, c’est pour nous une grosse avancée ».
Il a été résolu de privilégier le paiement mensuel des établissements sanitaires publics par la caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale. Dans un passé récent, la CNAMGS avait les mains libres. Il lui arrivait parfois, indique-t-on, de payer automatiquement 90% des prestations des structures sanitaires privées, et 10% pour le secteur public.
Une incongruité déconcertante dans la mesure où, selon les médecins, 90% des malades de la CNAMGS proviendraient du public. Il s’agit là, d’après eux, d’un mode de fonctionnement scabreux qui laissait à désirer.
Les médecins pensent que les choses prendront une autre dimension de gestion avec ce comité de pilotage. Car l’accent devrait être mis systématiquement sur les structures sanitaires publiques.
Vincent Ranozinault