Le violeur sur mineure, Anicet Mouelé à la barre de la Cour criminelle de Port-Gentil le 09 juin à côté de sa victime © Gabonactu.com
Un trio de braqueurs a été statué sur son sort le 09 juin 2022 par la Cour criminelle de Port-Gentil. Les trois bandits de grand chemin ont été condamnés à 5 ans de prison pour des faits de vol aggravé. Cependant, Anicet Mouélé a lui également été condamné à 10 ans de prison pour le motif de tentative de viol sur mineur de -15 ans par une personne ayant autorité sur la victime.
En première comparution, trois bandits de grand chemin ont été condamnés à 5 ans de réclusion criminelle pour vol aggravé. Sieurs Mathéo Tsendy Ngoma et Lyno Samantha Bahina sont les victimes. Elles ont été braquées la nuit du 09 février dernier dans un des quartiers du 2ème arrondissement de la capitale économique. Les bandits avaient menacé leurs victimes avant de les administrer des violents coups de couteau. Ils avaient par la suite subtilisé deux téléphones portables, une somme de 50.000 FCFA et une chaînette en or avant de prendre la fuite.
Les accusés braqueurs sont notamment David Boulingui Badinga, Hourel Bissiellou Bissiellou et Hans Nkombé Kombila, en détention préventive. À la barre pour vol aggravé, « ils ont tous reconnu les faits ». Ce gang a été reconnu coupable. Ils ont été condamnés à 5 ans de prison et à 100.000 FCFA d’amendes chacun. Tout Ceci, en application des dispositions 292, 296 et 320 du code pénal.
Dans la seconde affaire criminelle qui a eu lieu en début d’après-midi, Anicet Mouélé, un gabonais âgée de 50 ans, vient d’être déclaré coupable du crime de « tentative de viol sur mineur de -15 ans par une personne ayant autorité sur la victime ». Il aurait tenté d’avoir des rapports sexuels avec la fille de sa concubine. Il a écopé de 10 ans de réclusion criminelle.
Les faits
Le 19 Mai 2017 aux alentours de 22 heures au quartier N’tchéngué, dans le département de Bendjé, Philomène Nzalenguilaye s’était réveillée brutalement par les pleurs de son nouveau-né. Elle constate dans l’unique chambre de la maison où elle dormait, l’absence étonnante de son concubin. Aussitôt, elle se dirigea discrètement au salon. De là, elle surprit son amant Anicet Mouélé allias « petit prince », frottant son pénis en érection sur le vagin de Cécilia Birangou, sa fille aîné âgée de 14 ans au moment des faits. Se sentant découvert par sa partenaire qui n’a eu de cesse, que de pousser des cris ahurissants, « petit prince » pour se dédouaner affirma qu’il était en train de faire des prières de délivrance sur Cécilia.
Des échappatoires rejetés du revers de la main par la gamine qui n’a pas manqué de préciser avec forces et détails « que l’accusé lui faisait des attouchements. Et que ce n’était pas la première fois que son père nourricier lui caressait les seins, lui faisait le cunnilingus, et la pénétrait à plusieurs reprises avant de jouir sur un morceau de drap ». Conduite immédiatement dans une structure sanitaire, l’examen faisait état de la « perte de la virginité résultant des rapports sexuels avec pénétration récente ou irrégulière ». C’est ainsi qu’une plainte fût déposer contre lui. De cela, il fit interpeller puis déféré au parquet de Port-Gentil pour viol sur mineur de -15 ans.
En application des dispositions des articles 6 tiret 5, 6 tiret 6, 256, 259 tiret 1 du code pénal, mais surtout, des dispositions des articles 11 et 12 du code de procédures pénales, Anicet Mouélé allias « Petit Prince » a été reconnu coupable par la Cour criminelle pour le motif de tentative de viol sur mineur de -15 ans par une personne ayant autorité sur la victime. Elle lui a concédé tout de même, des circonstances atténuantes. Malheureusement, le condamne à 10 ans de prison dont 4 ans assortis du sursis. En somme, présente à la barre la mère de la victime a sollicité au préalable la somme de 10.000.000 FCFA à titre de réparations du préjudice subi par sa fille. Une somme que la Cour a ramené à juste titre au montant de 500.000 FCFA.
Vincent Ranozinault