La Direction générale de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), a annoncé dans une note de service la tenue imminente d’un « audit externe » pour démasquer le vaste réseau d’employés corrompus qui s’adonnent à des pratiques mafieuses consistant à délester l’entreprise publique de ses ressources financières.
« Il m’importe par ailleurs de rappeler au personnel de la Caisse que tout agent impliqué dans une procédure conduisant à une sortie injustifiée ou indue des fonds, sera irrémédiablement traduit en justice, et ce, sans autre forme de procès », a prévenu Severin Maxime Anguilé, Directeur général de la CNAMGS.
Plusieurs agents de la CNAMGS ont été arrêtés pour avoir perçu des rétro-commissions découlant des filets sociaux octroyés d’une manière fantaisiste aux entités faisant une demande d’aide.
Le pot aux roses a été découvert récemment par un prête de l’Eglise catholique de Libreville. Celui-ci avait été approché par un agent de la CNAMGS qui lui avait proposé de faire une demande d’aide à son entreprise qui devait l’aider financière pour régler les problèmes de son école qui traversait une tension financière. Ce conformément à la loi. La transaction de 10 millions de FCFA en question avait prospéré.
L’argent était viré du compte de la CNAMGS logé au trésor à celui de l’Église. C’est ainsi que l’agent de la CNAMGS demanda au prêtre de lui reverser 8 millions, puisque le besoin exprimé par l’homme de Dieu était seulement de 2 millions de FCFA. Abasourdi le prêtre a saisi son hiérarchie. Celle-ci a saisi à son tour la Direction générale de la CNAMGS qui a son tour a porté plainte contre X auprès de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM) appelée couramment « B2 ».
Le B2 tout comme la Direction générale de recherches (DGR) qui a démantelé un réseau d’escrocs de 26 millions de FCFA d’agents appartenant à la même société, a procédé à l’interpellation de plusieurs agents de cette entreprise qui sont déjà déférés à la prison centrale de Libreville.
Dans sa longue note de service, le patron de la CNAMGS avoue avoir été également entendu en tant que témoin.
« Aussi, voudrais-je rappeler que les faits dont il s’agit tombent sous le coup de qualifications pénales et que la Direction générale ne saurait se rendre complice de tels agissements ; y compris de façon passive, par le biais d’une réserve qui n’a pas lieu d’être », s’est-il désengagé.
Camille Boussoughou